5. Il convient de noter ici que les méchants n'omettent aucune subtilité pour effacer l'Évangile et le nom du Christ, et pourtant ils n'obtiennent pas ce qu'ils espéraient; parce que Dieu rend leurs conseils frustrants. Car ils forment une assemblée dans laquelle ils font toutes choses si tyranniquement, que, malgré cela, la convoitise porte une démonstration de droit, et la liberté est chassée loin, et enfin la vérité peut sembler être condamnée par le bon droit. Mais le Seigneur leur apporte une peur soudaine, de sorte qu'ils n'osent pas faire ce qu'ils peuvent et ce qu'ils désirent le plus. Tout ce que les apôtres apporteront pour la défense de leur cause, qui restera enterré et enfermé avec les murs, là où il n'y en a pas qui leur apporte une faveur. Et donc il n'y a plus de place pour la vérité. Pourtant, nous voyons comment le Seigneur réduit à néant leurs conseils, tandis que, étant retenus par la crainte du peuple, ils restent eux-mêmes et maîtrisent leur fureur, jusqu'à ce qu'ils puissent éviter l'envie. Mais je m'étonne beaucoup de la raison pour laquelle Luc fait d'Anne le plus grand prêtre de ce lieu, voyant qu'il semble par Josèphe, que cet honneur n'a pas été enlevé à Caïphe jusqu'à ce que Vitellius soit entré à Jérusalem pour régner, après que Pilate eut reçu l'ordre de partir pour Rome. Tous les hommes accordent que le Seigneur a été crucifié la dix-huitième année de Tibère. Et cet empire [le règne de Tibère] a duré quatre ans de plus. Et il faut bien qu'il y ait eu trois années complètes, après la mort de Christ, avant que Pilate ne soit démis de ses fonctions de proconsul. Car, lorsque Tibère était mort, il vint à Rome; de sorte que Caïphe était encore grand prêtre trois ans après la mort du Christ. C'est pourquoi il faut penser que ce dont Luc parle en ce lieu ne s'est pas produit immédiatement après la résurrection de Christ; bien que le doute ne puisse pas être résolu ainsi. (204) Pour Josèphe rapporte que Jonathas a été choisi à la place de Caïphe; mais parce que ce Jonathas était le fils d'Anne, ce n'est pas différent d'être vrai, que le fils ait été appelé du nom du père; car Caïphe avait aussi deux noms; car ils l'appelaient aussi Joseph.

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