Le Prophète exprime maintenant plus clairement ce qu'il avait dit auparavant, à savoir que le royaume périrait et pourtant pour que le Seigneur conserve quelques restes. Alors, quant au corps du peuple, Israël était tombé; mais quant à quelques restes, ils furent sauvés; mais c'étaient un petit nombre comme le mentionne le Prophète. Nous voyons donc qu’un certain espoir de miséricorde a été donné au peuple élu de Dieu, et qu’entre-temps la destruction a été dénoncée sur toute la nation. Nous avons déjà vu que leur méchanceté était un espoir passé; il fallait donc leur annoncer la sentence de ruine définitive; mais il a été ainsi fait, pour ne pas conduire au désespoir les quelques fidèles, qui sont restés cachés parmi la multitude.

La ville, d'où mille sont sortis, en aura donc cent; et la ville d'où sont sortis cent, en aura dix. Les armées étaient autrefois décimées, lorsqu'une sédition avait été faite: mais Dieu menace les Israélites ici d'un jugement beaucoup plus lourd, que seule la dixième partie serait sauvée de la ruine. Nous percevons maintenant alors la conception du Prophète. Or, cela ne pouvait pas soulager le chagrin du peuple; mais les hypocrites étaient plus exaspérés, en apprenant que peu de gens seraient sauvés et que tout espoir de délivrance leur était coupé. Quand, par conséquent, ils virent que Dieu les traitait avec tant de sévérité, l'envie augmenta leurs peines et rendit leur esprit plus amer; et c'est ce que le Prophète a conçu; car il ne servait à rien d'appliquer quelque réconfort aux méprisants de Dieu: mais comme Dieu savait qu'il restait quelque semence parmi le peuple, il avait l'intention de pourvoir aux misérables, qui auraient été cent fois engloutis par la douleur, aucune mesure d'atténuation ne leur avait été offerte. Le Prophète dirige alors son discours vers quelques-uns, quand il dit: «Dans la ville d'où mille étaient sortis, il y en aura cent; et en ce dont cent sont sortis, dix resteront vivants. Il suit maintenant -

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