21. Il est votre louange. Afin qu'il puisse persuader plus facilement ses compatriotes que rien n'est meilleur ou plus désirable pour eux que de se consacrer au service de Dieu, Moïse leur rappelle qu'ils n'ont rien à se vanter de Lui; comme s'il avait dit qu'ils étaient heureux sous ce seul rapport, que Dieu les avait pris sous sa charge; mais que si cette gloire devait être enlevée, ils seraient misérables et ruinés. Car Dieu est appelé «la louange» de son peuple, comme étant leur honneur et leur ornement. Par conséquent, s'ils désirent jouir d'une vraie et solide bénédiction, ils doivent prendre soin de se garder sous sa tutelle; car, s'ils en étaient privés, il ne leur resterait que l'ignominie et la honte. Dans le même sens, ajoute-t-il, qu'Il est leur Dieu; car rien ne peut être plus pervers et absurde que de ne pas recevoir lui-même le Créateur du monde, alors qu'il s'offre librement comme notre Dieu. Pour preuve de cela, il soumet qu’il a exercé sa puissance dans de nombreux miracles pour la sécurité de son peuple; et, pour les rendre plus inexcusables, il cite leurs propres yeux comme témoins de tant d'actes puissants qui avaient été accomplis en leur faveur. De là, il va un cran plus haut, (leur rappelant, (252) ) que leur race avait été merveilleusement augmentée en peu de temps; d'où il était clair qu'ils avaient été ainsi incroyablement multipliés par l'influence surnaturelle et divine. Car assurément, la bénédiction de Dieu s'est manifestée clairement, dans la procréation de sept cent mille hommes en moins de deux cent cinquante ans. (253) Ceux qui vivaient alors ne les avaient pas vus de leurs propres yeux; mais Moïse retrace la grâce de Dieu à la source, afin qu’ils reconnaissent plus pleinement que tout le bien qu’ils avaient éprouvé dépendait de cette adoption, qui avait fait d’eux le peuple de Dieu.

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