10. Les Emims y habitaient autrefois. Ceci est une confirmation de la déclaration précédente, qui est cependant insérée entre parenthèses par Moïse lui-même; car le neuvième verset, que je viens d'exposer, est régulièrement suivi du treizième: «Maintenant, lève-toi», etc. Car, après que Dieu eut détourné les gens des frontières de Moab, Il leur montre dans quelle direction ils doivent passer plus de; mais Moïse, interrompant l'adresse de Dieu, explique comment les Moabites avaient obtenu ce territoire, bien qu'ils fussent étrangers, et n'avaient pas de terre à eux sur laquelle ils pourraient mettre le pied. Car Lot n'était pas moins un étranger qu'Abraham; Moïse déclare donc comment, par un privilège spécial, la postérité de Lot est devenue maîtresse de cette terre que les géants possédaient auparavant. Car ce n'était pas par des moyens humains qu'ayant chassé les géants, redoutables pour tous les hommes, ils avaient obtenu l'occupation pacifique, et même la domination de cette terre, qui aurait pu sembler invincible, par la valeur et la force de ses habitants. Il dit donc que les géants y habitaient, comme aussi sur le mont Séir; et que tous deux furent vaincus et détruits, non pas tant par la main et les bras des hommes que par la puissance de Dieu, afin que leur pays fût défriché pour la possession aussi bien pour les enfants d'Esaü que pour ceux de Lot. Or, puisque Dieu déclare ailleurs qu'Il avait donné le Mont Séir à Ésaü en héritage, comme Il l'avait promis à son père Isaac, il s'ensuit que les Moabites avaient également obtenu leur terre par la même autorité divine. La comparaison qui est faite entre Edom et les Israélites n'est pas valable à tous égards; car, bien qu'Ésaü ait été soutenu par cette consolation, que son héritage soit de «la graisse de la terre» (Genèse 27:39,) il se pourrait encore qu'avec en ce qui concerne lui-même et sa postérité, leur possession ne doit pas être légitime; tandis que Dieu a tellement promis le pays de Canaan à la race d'Abraham, que les Israélites en ont reçu la domination, comme de sa propre main, comme il est dit dans Psaume 136:21 . À cet égard également, il y avait une différence, parce que le pays de Canaan a été choisi comme celui dans lequel Dieu devrait rassembler son Église, dans laquelle il devrait être purement adoré, et qui devrait être un sérieux, aux fidèles des célestes et des repos éternel. Mais, comme ailleurs, la distinction entre les fils d’Ésaü et de Jacob est marquée, alors maintenant Moïse (126) magnifie la bénédiction spéciale de Dieu envers eux deux.

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