10. Vous vous tenez tous aujourd'hui devant le Seigneur votre Dieu . De nouveau, Moïse, en tant que représentant désigné par Dieu (261) , sanctionne la doctrine proclamée par lui par une adjuration solennelle. Avec ce dessein, il dit que les Israélites se sont tenus là non seulement pour entendre la voix de Dieu, mais pour contracter une alliance avec lui, afin qu'ils puissent s'appliquer sérieusement et avec révérence, pour accomplir la promesse qu'ils avaient faite. Il ne s’adresse pas non plus uniquement à leurs chefs, mais, après avoir commencé avec les officiers, les anciens et les hommes, (262) il descend vers les petits enfants et les épouses, afin qu'elles puissent comprendre que toute leur race, du plus petit au plus grand, était tenue d'observer la Loi: non, ajoute-t-il tous les étrangers, qui s'étaient voués au service du Dieu d'Israël, et déclare en particulier que les porteurs et les lacques mêmes (263) ont été inclus dans l'alliance, afin que l'esprit de ceux, qui tirent leur origine des saints patriarches, être plus solennellement impressionné. De plus, afin qu'ils puissent accepter l'alliance avec plus de respect, il dit qu'elle a été établie par serment. Or, si le parjure entre l'homme et l'homme est détestable, il est encore moins pardonnable de démentir ce que vous avez promis à Dieu par son nom sacré. Enfin, il exige que l'alliance soit révérée, à la fois en raison de ses avantages et de son ancienneté. Rien n'était plus avantageux pour les Israélites que de les adopter par Dieu comme son peuple; cet avantage incomparable doit donc à juste titre rendre l'alliance gratifiante; et, en plus de l'extrême grandeur de cette bénédiction, Dieu les avait empêchés par sa grâce de nombreux âges (264) avant leur naissance.

Il aurait donc été très honteux de ne pas embrasser avec empressement et ardeur un signe de son amour. Néanmoins, la question se pose ici, comment les petits enfants auraient pu passer à l'alliance, alors qu'ils n'avaient pas encore l'âge requis pour apprendre (son contenu; (265) ) la réponse est facile, que, bien qu'ils n'aient pas reçu par la foi le salut promis, ni, d'autre part, renoncé à la chair pour se consacrer à Dieu, ils étaient néanmoins liés à Dieu par les mêmes obligations sous lesquelles leurs parents se sont couchés; car, puisque la grâce était commune à tous, il convenait que leur consentement à témoigner de leur gratitude soit aussi universel; de sorte que lorsque les enfants auront vieilli, ils s'efforceront plus gaiement de la sainteté, lorsqu'ils se souviendront qu'ils étaient déjà voués à Dieu. Car la circoncision était le signe de leur adoption dès le sein de leur mère; et donc, bien qu'ils ne fussent pas encore possédés de foi ou d'intelligence, Dieu avait un pouvoir paternel sur eux, parce qu'il leur avait conféré un si grand honneur. Ainsi, de nos jours, les nourrissons sont initiés au service de Dieu, (266) qu'ils ne connaissent pas encore, par le baptême; parce qu'Il les marque comme Son propre peuple et les revendique comme Ses enfants quand Il les transforme dans le corps de Christ. Moïse va plus loin, déclarant que leurs descendants étaient liés par la même alliance, comme s'ils étaient déjà fascinés par Dieu; et sûrement, puisque l'esclavage passe par héritage, il ne doit pas paraître absurde que le même droit soit attribué à Dieu que les hommes mortels réclament pour eux-mêmes. Ce qu'il dit équivaut donc à rappeler aux Israélites qu'ils ont fait alliance avec Dieu au nom de leur progéniture, afin de se consacrer et ceux qui leur appartiennent à son service.

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