4. Et nous avons pris toutes les villes. Il raconte ici plus complètement ce qu'Il avait brièvement abordé dans Nombres. Il dit que soixante, villes bien fortifiées ont été prises, en plus des villages. D'où nous déduisons à la fois l'étendue du pays, et aussi la puissance spéciale de Dieu dans l'aide qu'Il leur apporta, en ce qu'ils prirent, en si peu de temps, tant de villes bien fermées et commencèrent avec de hauts murs; comme s'ils voyageaient simplement, à travers une terre paisible en sécurité, et sans rien faire.

Après le huitième verset, il répète de manière connexe ce qu'il avait raconté séparément concernant les deux royaumes; et afin que les lieux puissent être plus certainement identifiés, il mentionne deux autres noms pour le mont Hermon, déclarant qu'il a été appelé Sirion par les Sidoniens, et Shenir par les Amoréens. Enfin, il ajoute qu'Og, roi de Bashan, était un géant et le seul survivant de cette race. En mémoire de sa haute stature, il allègue son lit de fer, dont la longueur pouvait atteindre neuf coudées, selon la mesure commune de cette période. Par cette circonstance, il magnifie à nouveau l'aide merveilleuse de Dieu, en ce qu'il a été vaincu par les enfants d'Israël, qui auraient pu, par sa stature, terrifier individuellement toute une armée.

L'énorme stature des géants ressort de ce passage. Hérodote enregistre, (136) que le corps d'Oreste, déterré par ordre de l'oracle, avait sept coudées de longueur. Pline, (137) bien qu'il ne cite pas son autorité, souscrit à ce témoignage. Gellius (138) pense que c'était fabuleux, tout comme ce qu'écrit Homer (139) en ce qui concerne la diminution de la taille des hommes avec le temps; mais sa vue erronée est réfutée par un consentement presque universel. Ce que Pline (140) raconte lui-même est en effet incroyable, qu'en Crète un corps a été découvert, par une ouverture de la terre, longue de quarante-six coudées, que certains pensait être le corps d'Orion et d'autres d'Etion. Mais si nous croyons qu'il y avait des géants, (ce qui n'est pas seulement affirmé par les Écritures sacrées, mais aussi rapporté par presque tous les écrivains anciens), nous n'avons pas besoin d'être surpris s'ils avaient plus de huit coudées de hauteur. Bien que, cependant, la race des géants ait commencé à disparaître à l'époque de Moïse, il existait encore, dans les âges ultérieurs, des personnes qui s'approchaient de cette ancienne stature, (141) comme au temps d'Auguste et de Claudius, il y avait un homme d'environ dix pieds de haut, et un autre de neuf pieds neuf pouces. Moïse, par conséquent, n'indique rien de plus que cette race monstrueuse d'hommes s'est progressivement éteinte, de sorte que l'énorme hauteur d'Og, roi de Basan, était un spectacle inhabituel.

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