7 Et Moïse avait cent vingt ans. Encore une fois, il célèbre une faveur spéciale de Dieu, à savoir que tous les sens de Moïse sont restés intacts jusqu'à une extrême vieillesse, afin qu'il puisse être apte à l'accomplissement de ses devoirs: car ainsi il se manifestait à quel point Dieu était cher au bien-être du peuple, auquel il a si soigneusement pourvu. On en trouve en effet, bien que très peu nombreux, capables de gouvernement public, même jusqu'à leur centième année. Déjà, cependant, à cette époque, la rigueur de tout le genre humain avait tellement diminué que, après leur soixante-dixième année, ils traînaient leur vie dans «le travail et la douleur», comme Moïse lui-même en témoigne. (Psaume 90:10.) C'était, par conséquent, un signe ostentatoire de la faveur paternelle avec laquelle Dieu considérait son peuple, que Moïse aurait dû être ainsi exceptionnellement conservé dans la rigueur et la force. Si les pouvoirs de Moïse l'avaient manqué bien avant leur entrée dans la terre promise, sa débilité aurait été très gênante pour le peuple: pourtant, naturellement, il n'aurait pas été aussi longtemps suffisant pour l'accomplissement de ses lourdes tâches. Il s’ensuit donc que lorsque Dieu ne lui a pas laissé échouer, il a montré une merveilleuse considération pour le bien-être du peuple. Mention est faite spécialement de ses yeux, par synecdoche, mais la somme de la question est la suivante, qu'il n'était ni imbécile ni faible, car les facultés de son esprit épuisé, ni son corps desséché.

Il n'est pas nécessaire que j'explique longuement, ce qui est ajouté concernant le deuil solennel, car j'ai montré ailleurs, (330) que les anciens étaient particuliers dans leur attention à l'accomplissement des rites funéraires, en raison de leur foi n'étant pas encore si élevée par rapport à la mesure de la révélation qu'ils avaient reçue, pour pouvoir facilement y renoncer à ces aides extérieures, pour lesquelles il n'y a pas la même nécessité sous le gospel. Il est naturel à l'homme de pleurer les morts; et, d'ailleurs, ce deuil fut justement institué par suite de la perte que l'Église avait subie; mais une cérémonie est ici enregistrée, qui a pris fin avec l'accomplissement des ombres de la Loi. Nos morts doivent donc maintenant être enterrés de manière à ce que notre chagrin puisse être retenu par l'espérance de la résurrection si clairement révélée par la venue du Christ.

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