20. Et quand ton fils te demande. Le seul point que Moïse insiste dans ces versets est que le peuple doit témoigner de sa gratitude en obéissant à la Loi, et que la même religion, (232) qu'il commande aux pères d'enseigner, doit descendre à leur postérité. La somme est qu'il y avait une bonne raison pour laquelle tous les préceptes de la Loi devaient être observés, car c'est par eux que Dieu désirait que Son peuple, après sa délivrance, manifestât son sens de sa bonté de cœur. Encore une fois, donc, dans ce passage, il loue la Loi en leur rappelant leur rédemption, afin que le peuple puisse la vénérer plus volontiers et plus sincèrement; car son autorité a des droits plus forts sur eux, parce qu'elle n'a pas été imposée avant que Dieu ne les ait imposées à Lui-même; et il aurait été trop bas et absurde en eux de refuser Dieu comme leur législateur, alors qu'ils savaient que par lui ils avaient été achetés à lui-même. Ensuite, il leur rappelle que pour le même objet, ils s'étaient constitués héritiers du pays de Canaan, qu'ils devaient honorer Dieu comme l'auteur de cette faveur spéciale; ainsi il conclut qu'ils sont liés par un double lien, car Dieu ne les avait pas voués à lui-même une seule fois, mais avait confirmé sa domination sur eux par leur possession continue de la terre. Mais il n'y a rien d'incohérent dans sa déclaration selon laquelle la terre a été promise par serment à leurs pères avant que la loi ne soit donnée; car, bien que Dieu ait accordé ce don gratuitement, il a pourtant réclamé à juste titre le témoignage de leur reconnaissance; tout comme aujourd'hui, bien qu'Il nous invite à l'espérance d'un héritage éternel de sa propre générosité gratuite, la fin de notre appel est que nous fêtions de notre côté sa gloire toute notre vie. Lorsqu'au verset 24 il utilise les mots «craindre le Seigneur notre Dieu», il définit brièvement la somme de la Loi; car il ne nous suffirait pas d'accomplir tout ce qui y est commandé, à moins que notre obéissance ne se réfère à la crainte et à l'adoration de Dieu. L'intégrité et la droiture, en effet, font plaisir à Dieu; mais personne ne dira que la vie des hommes est dûment ordonnée, si, tout en faisant preuve d’équité les uns envers les autres, ils fraudent Dieu de son droit. Mais il est bien connu que l'honneur et le culte légitimes sont compris sous le nom de peur. Juste après, il félicite la loi en raison de sa rentabilité; car Dieu pourvut à leur propre bien, en leur délivrant la règle d'une vie juste et pieuse. Dans ces mots, il laisse entendre qu'ils seraient doublement ingrats s'ils rejetaient ce que Dieu voulait dire pour leur propre avantage. Car cette expression, «pour notre bien», équivaut à dire que Dieu a non seulement respecté et pris soin de ses propres droits en promulguant la Loi, mais en même temps considéré ce qui leur serait utile; et c'est ce qu'il déclare plus clairement dans le verset suivant, où il dit que «telle sera leur justice s'ils observent» la Loi; autrement, que la règle d'une vie juste, qui plairait à Dieu, leur était prescrite, que rien de mieux ne pouvait être souhaité. Mais il sera montré ailleurs plus en détail comment l'observation de la loi est en soi justice, et cependant qu'aucun homme n'est justifié par la loi; car, que la Loi n'apporte que colère et condamnation, ne découle d'aucun défaut ou défaut dans sa doctrine, mais doit être imputée à notre propre culpabilité, comme étant loin, non, les étrangers de la justice (233) qu'il contient.

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