16. Vous ne tenterez pas le Seigneur. Puisque la doctrine ici doit sans aucun doute être renvoyée au Premier Commandement, nous en déduisons que c'est le fondement principal de la piété, lui donner ce qui lui appartient et ne rien diminuer de la prérogative ce qu'il prétend. Comme nous l'avons déjà vu, l'incrédulité était la source et la cause de la tentation de Massah, car lorsque le peuple ne comptait pas sur la providence de Dieu ni ne se reposait sur son amour paternel, il éclatait d'impatience, et s'avançait enfin jusqu'à penser que Dieu n'était pas avec eux, à moins qu'il ne se conforme à leurs désirs méchants. Nous percevons donc que Dieu ne peut être adoré correctement que lorsqu'il fait reconnaître ses attributs particuliers. D'où, aussi, il apparaît que la vraie piété ne peut être dissociée de la foi, parce que, si nous confessons que tout bien désirable habite en lui, nous attendrons et cherchons tout de lui; nous nous laisserons aussi patiemment et avec satisfaction nous laisser gouverner par sa volonté et, en un mot, nous abandonner nous-mêmes et nos vies entre ses mains.

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