16. Qui t'a nourri dans le désert. Il avait dit que l'eau sortait du rocher de silex lorsque les gens souffraient de soif; maintenant, il ajoute qu'ils avaient de la manne au lieu du pain; comme s'il avait dit que lorsque la viande et la boisson leur manquaient, ils devaient périr par manque à moins que Dieu ne leur ait donné les deux de manière surnaturelle, faisant couler la roche dure dans l'eau et envoyant du pain du ciel. De plus, il répète ce qu'il avait dit auparavant, que le peuple était affligé de ce besoin comme une épreuve de sa foi et de sa patience; pourtant, dans cette épreuve, leur incrédulité et leur intempérance furent découvertes, tandis que la bonté et la puissance de Dieu se manifestèrent finalement plus clairement, puisqu'il pardonna leur ingratitude et, malgré cela, aida leur nécessité. Car s’ils n’avaient pas souffert de la faim, la générosité de Dieu pour leur fournir leur nourriture quotidienne aurait été reçue avec négligence. Tel est le sens de la conclusion, «pour te faire du bien à ta dernière fin». D'où nous apprenons aussi que nous sommes souvent privés de nos fournitures nécessaires, afin que nos sens puissent s'éveiller pour reconnaître l'aide de Dieu qui apparaît à notre extrémité. Car tandis que l'abondance recouvre nos yeux d'un voile, ou assombrit leur vue, de même, d'un autre côté, la privation et le besoin se purgent et suppriment cette obscurité afin que nous puissions percevoir plus clairement les avantages que Dieu nous offre.

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