26. Son Dieu lui enseigne et lui enseigne ce qui est juste. De qui le laboureur a-t-il appris ces choses sinon de Dieu? S'ils sont si bien éduqués et enseignés dans les moindres détails, que devons-nous penser d'un si grand enseignant et instructeur? Ne sait-il pas comment appliquer une mesure fixe et une équité à ses œuvres? Ne voit-il pas le temps d'exécuter son jugement; quand il doit abattre les gens, et, comme on peut dire, les harceler (249) ; quand il doit se débattre; quels coups, quel genre de châtiments il doit infliger; bref, qu'est-ce qui convient le mieux à chaque fois et à chaque personne? Celui qui a institué l'ordre universel de la nature ne réglera-t-il pas ces choses aussi par une juste proportion? Les hommes sont-ils si entêtés qu'ils oseront lui remonter le moral ou contester sa sagesse? Le sens général est que nous ne devons pas juger imprudemment, si Dieu ne punit pas immédiatement la méchanceté des hommes.

Cela montre que nous devons contenir la présomption des hommes qui, même dans les moindres détails, tombent souvent dans l'erreur. Si un ignorant de l'agriculture voyait un laboureur couper des champs avec une charrue, faire des sillons, casser des mottes, faire monter et descendre des bœufs et suivre leurs traces, il en rirait peut-être, s'imaginant que c'était un sport enfantin; mais cet homme serait justement blâmé par le laboureur, et convaincu d'ignorance et d'imprudence; car toute personne d'une grande modestie pensera que ces choses ne se font pas sans rien faire ni au hasard, bien qu'il n'en connaisse pas la raison. Lorsque la semence est mise au sol, ne semble-t-elle pas perdue? Si les hommes ignorants trouvent à redire à ces choses, comme l'ignorance est souvent imprudente et présomptueuse à juger, les hommes intelligents ne les blâmeront-ils pas à juste titre et ne les prononceront-ils pas pour avoir tort? Si tel est le cas, comment le Seigneur agira-t-il avec nous, si nous osons critiquer ses œuvres que nous ne comprenons pas?

Apprenons donc de cela avec quelle prudence nous devons éviter cette imprudence, et avec quelle modestie nous devons nous retenir de telles pensées. Si nous devons agir modestement envers les hommes, et ne pas condamner imprudemment ce qui dépasse notre entendement ou notre capacité, nous devons faire preuve d'une bien plus grande modestie envers Dieu. Lorsque nous considérons donc les diverses calamités dont l'Église est affligée, ne nous plaignons pas que des rênes lâches soient données aux méchants, (250) et que par conséquent elle est abandonnée à son sort, ou que tout est fini avec elle; mais croyons fermement que le Seigneur appliquera les remèdes au moment opportun, et embrassons de tout notre cœur ses justes jugements.

Si une personne examinant attentivement ces mots en déduit que certains sont punis plus rapidement et d'autres plus lentement, et prononce le sens comme étant, que la punition est retardée, une telle opinion n'est pas simplement probable, mais est pleinement exprimée par le Prophète. . Nous en tirons une délicieuse consolation, que le Seigneur règle ses coups de manière à ne pas écraser ni blesser son peuple. Les méchants sont en effet réduits par lui à rien et détruits; mais il châtie son propre peuple, afin qu'après avoir été soumis et purifié, ils puissent être rassemblés dans la grange.

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