11. I, I (167) je suis Jéhovah. Ici, le Seigneur emploie un langage élevé, comme ayant obtenu la victoire. Déjà il avait suffisamment expliqué de quelle manière il devait être connu, et avait montré qu'il n'y a de Dieu que lui; et maintenant, pour confirmer cette doctrine, il s'exclame: «Je suis seul Jéhovah, il n'y en a pas d'autre que moi.» Cela montre combien il est dangereux de concevoir quoi que ce soit à propos de Dieu de notre propre fantaisie; car quand nous faisons n'importe quelle sorte d'image gravée, nous produisons une idole au lieu de Dieu. Nous ne devons donc embrasser que ce qui vient de Dieu, pour ne nous laisser aucune liberté à ce sujet. Après que Dieu se soit révélé à nous, nous devons progresser dans sa connaissance, grandir et être fortifiés chaque jour; car c'est le sens de la répétition, I, I. (168)

Et il n'y a pas de Sauveur à part moi. Afin que nous ne supposions pas que son essence éternelle seulement est ici exposée, mais aussi sa puissance et sa bonté, qu'il exerce constamment envers nous, et par lesquelles il se révèle pleinement, il ajoute une épithète comme un signe distinctif, qu '«il est le seul Sauveur». Le monde tombe dans l'erreur de donner un nom nu et vide à Dieu, et en même temps de transmettre son autorité à un autre, comme dans le papisme Dieu est en effet mentionné, mais il est privé de son honneur, quand une partie de celui-ci est donnée à St. Peter, et un autre à St. Paul, et un autre à St. William, et un autre à St. George; c'est-à-dire que ses bureaux sont répartis en tant de parties, qu'il ne lui reste pratiquement rien d'autre qu'un nom nu et vide. Ils se vantent, en effet, d'adorer Dieu seul; mais quand nous en arrivons à ce qu'il appartient à Dieu de faire, ils font autant de dieux qu'ils ont de créatures, et distribuent entre eux sa puissance et son autorité. Mais le Seigneur a déterminé que ceux-ci resteront entiers et sans violation, et ils ne peuvent être transmis à un autre sans un blasphème choquant; car lui seul fait du bien aux hommes, lui seul les défend et les préserve. La dernière clause du verset exprime cette connaissance qui est dérivée de l'expérience, afin que nous ne puissions chercher le salut en aucun autre que celui qui en est le seul auteur. C'est pourquoi nous apprenons que la partie principale de l'adoration de Dieu consiste dans la foi, quand il est reconnu comme étant le commencement et la fin de la vie, quand nous lui accordons le titre de Sauveur, et ne transmettons pas à autrui ce qu'il déclare appartenir à lui-même et résider en lui seul.

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