14. Mais Sion a dit: Jéhovah m'a abandonné. Afin de magnifier davantage sa grâce, Dieu se plaint que le cœur des Juifs était si étroit et si étroit, que la route lui était presque fermée, s'il n'avait pas vaincu leurs mauvaises pensées par son grande bonté. Pourtant, en même temps, il s'efforce de corriger cette faute, afin que la délivrance qui leur est offerte et, pour ainsi dire, qui leur est présentée, puisse être reçue par eux avec un cœur ouvert, et que, comme il veut les aider, ainsi ils, d'un autre côté, peuvent être prêts à nourrir des espérances favorables. Or, à nous aussi cette doctrine appartient; parce que presque tous, quand Dieu retarde son aide, sommes terriblement affligés et tourmentés; car nous pensons qu'il nous a abandonnés et rejetés. C'est ainsi que le désespoir s'installe rapidement, auquel il faut s'opposer, afin que nous ne soyons pas privés de la grâce de Dieu. Et en effet, au milieu de ces doutes, notre incrédulité est manifestée et exposée, en ne comptant pas sur les promesses de Dieu, afin de supporter patiemment soit les châtiments par lesquels Dieu nous pousse à la repentance, soit les épreuves de foi par lesquelles il nous entraîne à la patience. , ou toute affliction par laquelle il nous humilie. C'est donc à juste titre que Dieu reproche aux Juifs de rejeter par méchante méfiance le salut qui leur est offert et de ne pas se permettre de recevoir de l'aide. Il ne limite pas non plus cette accusation à un petit nombre, mais inclut presque toute l'Église, afin de montrer qu'il sera bon et généreux envers les Juifs au-delà de la mesure de leur foi, et qu'il lutte même avec eux, que par sa salut, il peut briser tous les obstacles par lesquels ils se sont opposés à lui. Que chacun de nous se garde donc de se livrer ou de se flatter à ce sujet; car le Seigneur lutte avec toute l'Église, pour prononcer des discours de ce genre, qui procèdent de la source de la méfiance.

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