3. Et Moïse et Aaron sont entrés. Moïse raconte maintenant comment, sur l'ordre de Dieu, il essaya si le cœur de Pharaon, après tant d'expériences, se plierait à l'obéissance par crainte du nouveau châtiment imminent. Mais par cette preuve son impiété était mieux connue, puisque, bien qu'il ait vu son royaume privé d'une partie de son blé, il ne craint pas ce qui est dénoncé par Moïse sur l'autre partie. C'est pourquoi il le réprimande encore plus sévèrement, lui demandant: «Combien de temps» résisterez-vous fièrement au commandement de Dieu? Car, puisque les fléaux vainquent même les pires natures, il était merveilleux que le roi, ayant été frappé huit fois et d'une manière si horrible, n'ait toujours pas voulu céder, comme s'il était en sécurité et à l'abri de toute blessure. Mais nous pouvons apprendre de ce passage, que nous sommes châtiés avec cet objet par les verges de Dieu, afin que nous puissions revenir de l'indulgence de nos convoitises à la soumission à Lui. Ce Moïse appelle (et Pierre après lui, 1 Pierre 5:6) à nous «humilier» devant Dieu, ou «sous sa main puissante», quand, ayant expérimenté sa formidable puissance, nous nous soumettre avec respect à sa domination. D'où il suit, qu'eux, qui ne sont ni apprivoisés ni pliés par la peur du châtiment, luttent contre Dieu comme avec un front de fer (116) . Que la peur nous apprenne donc à nous repentir; et afin de ne pas provoquer sa vengeance par un orgueilleux mépris, apprenons que rien n'est plus terrible que de tomber entre ses mains. Moïse laisse également entendre que l’affirmation de Pharaon n’était pas seulement avec les Israélites, mais avec Dieu qui a entrepris leur cause. Et ne doutons donc pas que tous les tyrans, qui persécutent injustement l'Église, se disputent avec Dieu lui-même, aux pouvoirs desquels ils se trouveront bien inférieurs.

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