8. Et Moïse et Aaron ont été ramenés. Il est probable que, lorsque la colère du roi fut apaisée, une partie de la compagnie fut dépêchée à la hâte pour ramener Moïse à la même heure, de peur que la calamité dénoncée par lui ne se produise le lendemain. Car nous pouvons déduire des paroles du roi qu’il n’a pas été complètement vaincu par leurs supplications; mais que, parce qu'il ne voulait pas offenser tous leurs esprits par un refus brusque, il a laissé Moïse être rappelé, afin qu'il puisse les leurrer par un artifice sournois; car ainsi les tyrans échappent à l'impopularité par la fausse apparence du consentement. (118) Mais il revient à son ancien dessein, en cherchant à composer avec Dieu par une voie intermédiaire, il souhaite s’assurer le retour du peuple. Il semble en effet qu'il était lui-même effrayé et cherchait un moyen de propitier Dieu; en attendant, comme s'il lui était libre de faire des conditions, il propose celles qui lui seraient avantageuses; comme les hypocrites ont coutume de traiter ainsi avec Dieu, comme s'il était obligé d'abandonner la moitié de ses droits. Mais bien qu'il s'enquiert habilement, comme si le point était douteux, (119) son soupçon est toujours facilement découvert. Par conséquent, ce qu'il sait lui être enjoint de tout, il le restreint à quelques-uns, et prétend cependant accorder ce qui est juste et ce qui doit satisfaire Dieu. Mais bien que Moïse, dans sa réponse, coupe abondamment tout prétexte de subterfuge, et ne le flatte d'aucune prévarication ou ambiguïté, il supprime néanmoins le conseil de Dieu concernant la délivrance du peuple - non pas parce qu'il veut tromper ou mentir, mais afin qu'il puisse se confiner dans les limites de sa commission. Et de peur qu'on puisse objecter que de cette manière les Israélites seraient retirés de leur gouvernement légitime, il ne dissimule pas que, adoptés par Dieu, ils n'étaient sous la domination d'aucun autre. Dieu demande donc à nouveau ouvertement aux siens à qui il s'est attaché une fois. On ne doit pas non plus penser qu'il a agi frauduleusement avec le tyran, bien qu'il lui cache Son conseil. Il dit que les Israélites doivent emmener leurs troupeaux et leurs troupeaux avec eux, afin que les victimes qu'ils devraient offrir à Dieu soient à portée de main. Quant à leurs «fils et leurs filles», il insinue que le jour de la fête doit être célébré par les plus petits d'entre eux, parce que Dieu les avait tous dévoués à lui pour les services de la piété.

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