9. Et le Seigneur dit à Moïse. Cela semble être une représentation de la raison pour laquelle Moïse était si en colère; à savoir, parce qu'il avait été prévenu qu'il avait à faire avec un homme perdu et désespéré. Quand donc, après tant de luttes, il voit la domination de Dieu méprisée par l'audace et la folie du tyran, une indignation plus profonde jaillit de lui dans leur dernière lutte; surtout parce qu'il voit devant ses yeux ce prodige détestable, c'est-à-dire un vaisseau de terre assez hardi pour provoquer Dieu avec une obstination indomptable. Mais Dieu avait annoncé à Moïse (comme nous l'avons déjà vu) la fin de cette obstination extrême, de peur qu'ayant si souvent souffert de répulsion, il ne s'évanouisse longuement. Sinon, il n'y aurait pu se glisser dans aucune tentation insignifiante, quant à la façon dont il pourrait plaire à Dieu de lutter en vain avec un mortel. Et il était absurde que la dureté d'un cœur humain ne puisse être ni soumise, ni corrigée, ni brisée par la puissance divine. Dieu affirme donc qu'il concevait ainsi sa propre gloire, qu'il désirait manifester par divers miracles; et sur ce compte il ajoute encore dans le verset suivant, que le cœur de Pharaon a été de nouveau endurci par Dieu lui-même; par quoi il signifie que le tyran a ainsi résisté avec obstination, non sans la connaissance et la volonté de Dieu, afin que la délivrance soit plus merveilleuse.

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