17. Et les enfants d'Israël l'ont fait. Je ne pense pas que l'obéissance du peuple soit ici grandement louée; puisque peu de temps après, Moïse ajoute que certains, non satisfaits de leur allocation due, recueillirent plus qu'il ne leur était permis, et que d'autres transgressèrent aussi ce qui leur était ordonné quant au jour du sabbat. Mais je paraphrase ainsi le passage, que, lorsqu'ils se sont appliqués à le rassembler, le montant total a été trouvé suffisant pour remplir un omer pour chaque individu. Car ils ne rassemblaient pas chacun d'eux un magasin privé; mais, quand tout eut aidé, enfin. ils ont pris leur portion prescrite du tas commun. Ainsi, comme chacun était plus particulièrement diligent, plus il osait. a volé son voisin plus lent et moins industrieux, sans aucune perte pour lui-même. Ceci est bien appliqué par Paul à l'aumône, (2 Corinthiens 8:14,) où chacun accorde ce qu'il possède à ses pauvres frères, rappelons-nous seulement que cela est fait (182) au sens figuré; car s'il y a quelque ressemblance entre la manne et notre nourriture quotidienne, il y a cependant une distinction entre eux à observer, sur laquelle nous remarquerons ailleurs. Puisque, alors, la manne était une nourriture différente de ce que nous utilisons couramment, et a été donnée quotidiennement sans labour ou travail presque entre leurs mains, il n'est pas étonnant que Dieu ait appelé chacun des gens à en prendre également. , et interdit à quiconque de prendre plus qu'un autre. Le cas de la nourriture ordinaire est différent; car il est nécessaire (183) pour la préservation de la société humaine que chacun possède ce qui lui appartient; que les uns acquièrent des biens par achat, que les autres le fassent par droit héréditaire, aux autres par le titre de présentation, que chacun augmente ses moyens en proportion de sa diligence, de sa force corporelle ou d'autres qualités. Enfin, le gouvernement politique exige que chacun jouisse de ce qui lui appartient; et il serait donc absurde de prescrire, quant à notre nourriture commune, la loi qui est ici posée quant à la manne. Et Paul, aussi, fait sagement la distinction, en enjoignant qu'il devrait y avoir une égalité, ne résultant pas d'un usage promiscuité et confus de la propriété, mais par les riches soulageant spontanément et libéralement les besoins de leurs frères, et non à contrecœur ou par nécessité . De cette manière, il nous rappelle que tous les biens que nous possédons découlent de la générosité de Dieu, comme la manne; mais, puisque chacun possède maintenant en privé et séparément tout ce qui lui est donné, la même loi n'est pas en vigueur pour la communication mutuelle de la propriété, par laquelle Dieu a lié son ancien peuple. De là, il apparaît que la distribution de la manne, telle qu'elle est racontée par Moïse, est correctement appliquée à l'aumône. Cette doctrine, elle aussi, s'étend encore plus loin; car Paul avertit les croyants de ne pas être trop anxieux de ne pas s’épuiser par leur générosité, parce qu’aucun homme n’a échoué, lorsque les Israélites, par ordre de Dieu, ont divisé la manne entre eux.

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