14. Et le Seigneur dit à Moïse. Par cet ordre, Dieu a fait savoir qu'il avait accompli une œuvre qui non seulement devait être célébrée par des mots (192) de bouche, mais qui méritait aussi la gloire éternelle de la postérité; car c'est pourquoi il a ordonné qu'il soit écrit dans un livre, afin que sa mémoire ne périsse jamais. La dispute des commentateurs sur ce livre me paraît superflue; car Dieu veut simplement que le mémorial de cette circonstance existe à tous les âges; et ceci a été effectué par la narration de Moïse, car il a transmis par écrit jusqu'à la fin du monde l'éloge de cette faveur, ainsi que la doctrine perpétuelle et immortelle de la Loi. Pourtant Dieu ne souhaitait pas seulement que l'événement mémorable de cette bataille soit écrit, mais aussi que Josué en soit rappelé, de peur qu'il ne s'évanouisse sous les nombreuses difficultés qui l'attendaient. Car rien ne pouvait mieux le soutenir avec une fermeté invincible que le souvenir de cette histoire, d'où il pouvait être assuré que le peuple serait jamais victorieux sous les auspices de Dieu. Mais bien que cette promesse ne se soit pas réalisée immédiatement, les Amalécites furent longtemps après totalement détruits par Saül; mais c'était un grand encouragement pour Josué et le peuple de savoir qu'Amalek, qui leur avait d'abord fait la guerre, était déjà condamné par le décret divin et ne pouvait pas échapper à la destruction à laquelle il était voué.

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