8. Puis vint Amalek. Ce furent les premiers ennemis que Dieu dressa contre Israël, après les avoir délivrés d'Egypte et les avoir gardés pendant quelque temps dans la paix et la tranquillité. Ce fut principalement pour deux raisons qu'il les choisit maintenant pour être impliqués dans la guerre, soit pour les punir de leur péché récent, soit pour corriger leur oisiveté, de peur que cela ne les entraîne dans l'iniquité; car, comme chez les soldats la sédition naît souvent de la cessation du travail, de même aussi plus Dieu épargna ce peuple et lui fit plaisir, plus sa force augmenta. Il n'est donc pas étonnant qu'ils aient été réveillés par la guerre, alors qu'ils avaient profité de leur état de tranquillité pour s'épanouir. Mais certains imaginent que les Amalécites ont été poussés à prendre les armes avec cette conception; d'abord, venger (190) l'abdication de leur ancêtre; et deuxièmement, parce qu'ils ne voulaient pas que la postérité de Jacob jouisse de l'héritage dont Ésaü, le grand-père d'Amalek, le fondateur de leur nation, avait été privé. Et, certainement, il est probable que le souvenir de la blessure qui avait été infligée à leur ancêtre restait encore, et qu'ils ont été incités par le diable, afin que la promesse de Dieu, par laquelle le droit de primogéniture avait été transféré d'Esaü à Jacob, devrait être frustré et manquer de son effet. Cela pourrait, en effet, avoir été leur raison de la guerre; mais Dieu avait un autre but, à savoir, rendre les gens plus obéissants à Lui, en humiliant leur orgueil. C'est peut-être pour cela qu'il a retiré Moïse de la direction et a remplacé Josué, comme un signe de son indignation; car, bien que l'assistance qu'il leur ait apportée ait été suffisamment manifeste et que leur victoire ait été obtenue par sa grâce et les prières de Moïse, il les aurait cependant rappelées, par l'absence de Moïse, de leur récente transgression, que, étant humiliées par leur peur , ils pourraient demander pardon avec soumission et voler plus sérieusement vers lui pour son aide. Il ordonne aux hommes choisis de sortir, en partie pour inspirer le peuple tout entier, et l'encourager à espérer la victoire, parce qu'il ne daigne pas employer toute l'armée pour repousser leurs ennemis; et en partie en considération de la lâcheté de cette foule non guerrière, de peur qu'ils ne s'évanouissent de terreur si les ennemis devaient faire une incursion au milieu de leur camp. Car Moïse ne fait rien de lui-même, mais occupe le poste que Dieu lui a assigné au sommet de la colline, pour lutter contre l'ennemi de loin, mais il envoie les autres se battre au corps à corps devant lui, car cela avait plu à Dieu ainsi. pour commander la bataille. Il est clair qu'il n'a pas évité le combat pour se ménager, mais parce que Dieu lui avait donné un emploi différent; et cela apparaît de son maniement de la verge de Dieu, comme leur général et porte-étendard, et promettant l'issue réussie de la bataille, dont il avait été assuré. Car cette seule verge était plus utile que comme s'ils étaient allés dans le champ précédés de mille bannières. J'ai déjà observé que cela s'appelle tantôt la verge de Dieu, tantôt de Moïse, tantôt d'Aaron, selon les circonstances; parce que Dieu l'a utilisé comme un instrument pour exercer sa puissance à travers ses ministres. Ainsi, Dieu ne porte pas atteinte à Son propre honneur, quand Il travaille efficacement par Ses ministres. C'est un prélude à l'appel futur de Josué, que nous remarquerons à sa place, cela. il devrait être nommé commandant des troupes; car il n'avait pas encore atteint la dignité de prochain aux commandes de Moïse, à moins qu'une commission extraordinaire ne lui eût été donnée par Dieu.

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