9. Et tu prendras deux pierres d'onyx. Pour que le lien entre le prêtre et le peuple soit rendu plus clair, Dieu a non seulement placé sur sa poitrine les mémoriaux des douze tribus, mais a également gravé leurs noms sur ses épaules. Ainsi, toute occasion d'envie a été supprimée, car le peuple comprendrait que cet homme n'était pas séparé des autres pour des raisons privées, mais que dans sa seule personne, ils étaient tous un royaume de prêtres, que Pierre enseigne avoir été enfin vraiment accompli en Christ, (1 Pierre 2:5;) comme Isaïe avait prédit qu'il y aurait des prêtres de Dieu, et des Lévites ramenés des Gentils, (Ésaïe 66:21;) auquel Jean fait allusion dans l'Apocalypse, où il dit que nous sommes tous prêtres en Christ, (Apocalypse 1:6.) Mais nous devons nous rappeler la raison pour laquelle on dit que notre Souverain Sacrificateur nous porte sur ses épaules, car non seulement nous rampons sur la terre, mais nous sommes plongés dans les profondeurs les plus basses de la mort; comment donc pourrions-nous monter au ciel, à moins que le Fils de Dieu ne nous ressuscite avec lui? Maintenant, puisqu'il n'y a aucune capacité en nous à la vie éternelle, mais que toutes nos puissances d'esprit et de corps sont prostrées, nous devons être portés par Sa seule force. De là vient alors notre confiance de monter au ciel, parce que Christ nous élève avec lui; comme Paul le dit, «nous nous asseyons ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ» (Éphésiens 2:6;) aussi faibles que nous soyons en nous-mêmes, c'est là toute notre force, que nous sommes son fardeau. Par conséquent, dans cet ancien type était préfiguré ce que Paul enseigne, à savoir que l'Église est «son corps» et «sa plénitude» (Éphésiens 1:22). Il reste que chacun de nous, conscients de notre propre faiblesse, doit reposer sur le Christ; car quand, dans une arrogance insensée, nous nous exaltons, nous ne souffrons pas d'être élevés par lui, d'être portés et soutenus par sa puissance. Que les orgueilleux alors, en s'élevant en haut, tombent en ruine, tandis que le Christ nous soutient sur ses épaules. Ces pierres sont appelées «pierres de mémoire»; et encore, «pour un mémorial» aux enfants d'Israël; comme on le répète ensuite des douze pierres; que certains expliquent, que «Dieu peut se soucier des enfants d'Israël»; d'autres, afin que «le prêtre lui-même s'en souvienne»; d'autres, que «les enfants d'Israël se souviennent que Dieu est réconcilié avec eux pour le bien d'un seul Médiateur»; mais je l'interprète simplement, qu'ils étaient un monument de l'accord mutuel entre Dieu et eux; comme si Dieu allait montrer par un signe visible qu'Il les a embrassés et les a reçus dans Son sanctuaire, aussi souvent qu'ils étaient offerts de cette manière.

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