27. Ainsi parle le Seigneur Dieu d'Israël Il ordonne aux Lévites de se ceindre de leurs épées, pour commettre le massacre dans tout le camp; et cela peut à première vue sembler cruel et inhumain, quand il leur est interdit d'épargner leurs frères, leurs amis et leurs voisins; mais ce n'était nullement excessif, si l'on réfléchit à combien il est plus pénible de profaner le culte sacré de Dieu que de blesser l'homme. Il ne désire pas non plus que tout soit tué par promiscuité; mais invite seulement les Lévites à procéder courageusement; de sorte que, s'ils avaient la chance de rencontrer quelqu'un digne de mort, ni la relation, ni l'amitié, ni la familiarité, ne devraient entraver ou retarder le juste cours de la sévérité. Non, puisqu'il s'ensuit peu après que les Lévites firent ce qu'on leur avait ordonné, nous comprenons qu'il se contentait d'une modération plus proche de la clémence que de la rigueur. Si une sédition est survenue dans une armée qui a procédé à la violence et au massacre, le général a coutume, en règle ordinaire, de décimer les coupables; combien plus doux est le taux de punition, quand seulement trois mille périssent sur six cent millions! Bien qu'il ait pu, par conséquent, traiter durement quelques-uns, le châtiment doit paraître indulgent, ce qui permet à tant de personnes de s'échapper, bien que coupables du même crime. On se demande cependant s'ils en ont fait une, et quelle distinction? car c'eût été un acte d'impétuosité aveugle et aveugle de tuer tous ceux qu'ils pourraient rencontrer. Pour échapper à cette absurdité, certains Juifs (346) se réfugient, comme d'habitude, dans une fable idiote, que le ventre de ceux qui ont été pollués par le péché, gonflé après avoir bu de l'eau. Si cela est accepté, le gonflement doit les avoir tous affectés. Mais, rejetant toutes ces inventions, il est probable que les Lévites n'ignoraient en aucun cas qui étaient les principaux dirigeants du mauvais conseil, par l'instigation duquel les autres furent entraînés dans la rébellion. (347) Judiciellement, par conséquent, ils ont exécuté la vengeance sur trois mille; et de là il arriva que la sévérité était supportable, et que tout le peuple se soumit tranquillement, quand ils virent que leur propre bien-être était consulté par le retrait du milieu d'eux de ces personnes pestilantes. Mais, bien que Moïse se retienne, il faut remarquer qu'il exige des Lévites une fermeté inflexible, de peur que toute considération à l'intimité ne leur adoucisse le cœur, car il n'y a rien de plus opposé à un jugement sain que προσωποληψία (respect Or, ce n'est pas sans raison que les Lévites sont loués pour avoir obéi à son commandement; car il n'exigeait aucune magnanimité commune pour attaquer les douze tribus entières, auxquelles elles n'étaient même pas égales par un douzième. Nous voyons gellerally que lorsque de nombreuses personnes sont concernées par un crime, les juges sont alarmés par la peur de la sédition et n'ont finalement pas le courage d'accomplir leur devoir. (348) Ce fut donc tout un exemple extraordinaire de zèle chez les Lévites, que mettant de côté toute considération de danger, ils osèrent intrépidement provoquer une si grande multitude contre eux. Et cette sainte indignation était le fruit de leur repentir, puisqu'ils n'hésitaient pas à attaquer avec des épées tirées ceux dont ils avaient déjà critiqué les visages menaçants. Il aurait sûrement été une cause d'offense plus légère d'avoir empêché l'idolâtrie du peuple par des reproches audacieux, que d'exécuter la peine capitale contre les transgresseurs. Leur piété et leur crainte de Dieu ont donc éveillé leur cœur à une nouvelle vigueur alors qu'ils ne craignaient aucun péril de mort.

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