16. Et il sera votre porte-parole. Dieu détruit le prétexte de sa dispense, en attribuant à son frère la charge de porte-parole, et pourtant il ne met pas l'autre à sa place; non, l’arrangement est si miséricordieux que, tout en cédant à la prière de son serviteur, il lui confère cependant l’honneur malgré lui. Les fonctions sont ainsi divisées - Moïse doit avoir l'autorité, Aaron doit être l'interprète. Ainsi Moïse est placé devant son frère, sans aucun respect pour sa propre dignité; parce que la grâce de Dieu devait briller ostensiblement dans la tête non moins que dans les membres; comme il est exprimé dans ces mots, que "Aaron devrait être au lieu d'une bouche, et Moïse au lieu de Dieu"; i e . , qu'il devait dicter ce qu'Aaron devrait fidèlement rapporter, et prescrire ce qu'il devrait obéir à suivre. Par cet exemple, Dieu a rendu témoignage que les dons de l'Esprit, ainsi que nos vocations, sont distribués par lui à son bon plaisir; et que nul n'excelle ni en honneur ni en dons, sauf selon la mesure de sa gratuité. Mais que le premier-né soit soumis au plus jeune, et qu'il soit seulement désigné pour être son porte-parole, alors que Dieu aurait pu accomplir par sa main et son travail ce qu'il a plutôt choisi d'accomplir par Moïse; apprenons donc avec révérence à considérer ses jugements, parce qu'ils nous sont incompréhensibles et comme un abîme profond. «Être à la place de Dieu» est la même chose que diriger ou diriger, ou avoir le commandement principal; comme le paraphraste chaldéen (55) le rend, être le chef ou le maître. C'est une très faible calomnie de la part des Ariens d'abuser de ce passage et d'autres similaires, afin de réfuter les preuves de la divinité du Christ, car il y a une grande différence à parler de quelqu'un comme Dieu simplement et absolument, et avec des ajouts circonstanciels. Car nous savons que le nom de Dieu est attribué à chaque potentat, à tort en effet, mais pas de manière déraisonnable; comme quand le diable lui-même est appelé «le Dieu de ce monde» (2 Corinthiens 4:4;) mais partout où il est fait mention de la vraie Déité, l'Écriture ne profane jamais ce nom sacré.

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