19. Et les officiers des enfants d'Israël l'ont vu. Certains prennent le mot hébreu רע (70) , sonné , pour «chagrin», mais renvoyez-le aux gens; comme s'il était dit, «les officiers ont vu le peuple triste, quand ils l'ont informé du commandement du roi. Mais le sens le plus simple, à mon avis, sera qu'ils n'ont vu aucun remède à leur mauvaise affaire et qu'ils n'ont pas pu être délivrés de la cruelle servitude dans laquelle ils se trouvaient. Certains expliquent aussi que les officiers eux-mêmes ressentaient, d'après leur propre expérience, après avoir été si inhumainement repoussés par le roi, combien leur état était malheureux. Mais si je dois choisir l'un ou l'autre sens, je préférerais ce que j'ai dit plus haut, à savoir qu'ils sympathisaient eux-mêmes avec la calamité publique, alors qu'ils ne pouvaient voir aucun espoir de délivrance. À moins que, peut-être, il ne valait mieux le prendre ainsi, - que, quand ils sont venus en présence du peuple, ils étaient eux-mêmes d'un visage triste, et les ont regardés avec des regards abattus par la douleur et la honte, parce qu'ils ont apporté l'édit cruel. pour avoir doublé leur travail. Et certainement j'embrasse volontiers ce sens, que lorsqu'ils ont été forcés de promulguer le commandement du roi, leurs visages ont trahi leur chagrin, parce qu'ils ne pouvaient pas se soustraire à la nécessité d'être les ministres de sa tyrannie et de sa cruauté impies. Car Moïse ajoute immédiatement après, qu'ils ont prononcé l'édit. D'où leur aspect lugubre, parce qu'ils opprimaient involontairement leurs frères, dont ils auraient préféré alléger les troubles. La somme des choses est que leur cas était tout à fait désespéré; parce que les officiers eux-mêmes ont transmis ce message de la cruauté immuable du tyran, et par l'agitation de leurs visages ont témoigné qu'aucune atténuation ne pouvait être espérée.

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