18. Et Abraham a dit à Dieu Abraham ne s'étonne plus silencieusement en lui-même, mais déverse son souhait et sa prière. Son langage, cependant, est celui d'un esprit encore perturbé et vacillant, ô que (ou je souhaite que) Ismaël vive! Car, comme s'il n'osait espérer tout ce que Dieu promet, il fixe son esprit sur le fils déjà né; non pas parce qu'il rejetterait la promesse d'une nouvelle progéniture, mais parce qu'il était satisfait de la faveur déjà reçue, à condition que la libéralité de Dieu ne s'étende pas davantage. Il ne rejette donc pas ce que le Seigneur offre; mais alors qu'il est prêt à l'embrasser, l'expression, O qu'Ismaël! découle pourtant de lui par la faiblesse de sa chair. Certains pensent qu'Abraham a parlé ainsi, parce qu'il avait peur pour son premier-né. Mais il n'y a aucune raison pour que nous supposions qu'Abraham ait été frappé d'une telle crainte, comme que Dieu, en lui donnant un autre fils, enlèverait le premier, ou comme si la dernière faveur devait absorber ce qui avait précédé. La réponse de Dieu, qui suit peu après, réfute cette interprétation. Ce que j'ai dit est plus certain; à savoir qu'Abraham a prié pour que la grâce de Dieu, à laquelle il a acquiescé, lui soit ratifiée et confirmée. De plus, sans réflexion, il éclate dans ce souhait, alors que, par joie même, il ne pouvait guère croire ce qu'il avait entendu de la bouche de Dieu. «Vivre devant Jéhovah» équivaut à être préservé en sécurité sous sa protection ou à être béni par lui. Abraham désire donc que le Seigneur conserve la vie qu'il a donnée à Ismaël.

Continue après la publicité
Continue après la publicité