4. Ainsi parlerez-vous à mon seigneur Ésaü . Moïse raconte ici l'inquiétude de Jacob d'apaiser son frère. Car cette dépréciation suppliante n'a été extorquée que par une grande et sévère torture de l'esprit. Cela semble cependant être une soumission absurde, par laquelle il cède à son frère cette domination pour laquelle il avait combattu au hasard de sa vie. Car si Ésaü a la primogéniture, que se réserve Jacob? Pour quelle fin s'est-il attiré une telle haine, s'est-il exposé à de tels dangers, et a enfin enduré vingt ans de bannissement, s'il ne refuse pas d'être soumis à son frère? Je réponds que, bien qu'il abandonne la domination temporelle, il ne cède rien de son droit à la bénédiction secrète. Il sait que l'effet de la promesse divine est toujours suspendu: et donc, se contentant de l'espérance de l'héritage futur, il n'hésite pas, à présent, à préférer son frère en honneur à lui-même, et à se professer le serviteur de son frère. . Rien de feint non plus dans ces paroles; parce qu'il était prêt à porter son frère sur ses épaules; afin qu'il ne perde pas son propre droit futur, qui était encore caché.

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