7. Et les fils de Jacob sont sortis du champ . Moïse commence à raconter la question tragique de cette histoire. Sichem, en effet, avait agi méchamment et impie; mais il était bien plus atroce et méchant que les fils de Jacob assassinent tout un peuple, pour se venger de la faute privée d'un seul homme. Il n'était nullement convenable de chercher une cruelle compensation pour la légèreté et la témérité d'un seul jeune, par le massacre de tant d'hommes. Encore une fois, qui les avait constitués juges, pour qu'ils osent, de leurs propres mains, exécuter la vengeance d'un préjudice qui leur a été infligé? La perfidie a également été surajoutée, car ils ont procédé, sous prétexte d'une alliance, à perpétrer cet énorme crime. En Jacob, d'ailleurs, nous avons un exemple admirable d'endurance patiente; qui, bien qu'affligé de tant de maux, ne s'est pas évanoui sous eux. Mais nous devons surtout considérer la miséricorde de Dieu, par laquelle il arriva que l'alliance de grâce resta avec la postérité de Jacob. Car ce qui paraissait moins convenable, que celui de quelques hommes en qui régnaient une rage furieuse et une méchanceté implacable, devraient être comptés parmi le peuple et les fils de Dieu, à l'exclusion de tout le monde d'ailleurs? Nous voyons certainement que ce n'était pas par leur propre pouvoir qu'ils n'avaient pas complètement décliné du royaume de Dieu. D'où il apparaît que la faveur que Dieu leur avait accordée était gratuite et non fondée sur leurs mérites. Nous avons également besoin d'être traités par Lui avec la même indulgence, car nous devrions totalement tomber, si Dieu ne pardonnait pas nos péchés. Les fils de Jacob ont, en effet, une juste cause d'offense, car non seulement ils sont affectés de leur propre ignominie privée, mais ils sont tourmentés par l'indignité du crime, parce que leur sœur avait été entraînée hors de la maison de Jacob comme d'un sanctuaire, à violer. Pour cela, ils insistent principalement sur le fait que cela aurait été de la méchanceté de permettre une telle disgrâce chez les élus et les saints: (119) mais eux-mêmes, par la haine de un péché, se précipiter furieusement vers des crimes plus grands et plus intolérables. Par conséquent, nous devons nous méfier, de peur qu'après être devenus des juges sévères pour condamner les fautes d'autrui, nous nous précipitions inconsidérément dans le mal. Mais surtout, nous devons nous abstenir des remèdes violents qui surpassent le mal que nous voulons corriger.

Quelle chose ne doit pas être faite (120) Les interprètes expliquent généralement le passage comme signifiant, «Il n'est pas convenable qu'une telle chose soit faite;» mais, à mon avis, cela s'applique plus correctement aux fils de Jacob, qui avaient décidé avec eux-mêmes que le préjudice ne devait pas être porté. Pourtant ils s'approprient à tort le droit de se venger: pourquoi ne réfléchissent-ils pas plutôt ainsi; «Dieu, qui nous a reçus sous ses soins et sa protection, ne subira pas cette blessure pour ne pas être vengé; en attendant, c'est notre part de se taire et de laisser l'acte de punir, qui n'est pas placé entre nos mains, entièrement à sa volonté souveraine. Par conséquent, nous pouvons apprendre, lorsque nous sommes en colère contre les péchés des autres hommes, à ne rien tenter qui dépasse notre propre devoir.

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