1. Et il arriva à ce moment-là que Juda . Avant que Moïse ne procède à raconter l'histoire de Joseph, il insère la généalogie de Juda, à laquelle il consacre plus de travail, parce que le Rédempteur était de là pour tirer son origine; car l'histoire continue de cette tribu, à laquelle le salut devait être acheté, ne pouvait rester inconnue, sans perte. Et pourtant sa noblesse glorieuse n'est pas ici célébrée, mais la plus grande honte de la famille est exposée. Ce qui est raconté ici, loin de gonfler l'esprit des fils de Juda, devrait plutôt les couvrir de honte. Or si, à première vue, la dignité du Christ semble être quelque peu ternie par un tel déshonneur: pourtant puisque ici aussi se voit ce «vidage» dont parle saint Paul, class = "S20S"> il rend plutôt à sa gloire, que, dans une moindre mesure, lui enlève. Premièrement, nous faisons tort à Christ, à moins que nous ne le considérions seul suffisant pour effacer toute ignominie découlant de la mauvaise conduite de ses ancêtres, qui offrent aux incroyants une occasion d'offense. Deuxièmement, nous savons que la richesse de la grâce de Dieu brille principalement en ceci, que le Christ s'est revêtu de notre chair, avec le dessein de se faire sans réputation. Enfin, il convenait que la race dont il sortait soit déshonorée par des reproches, que nous, nous contentant de lui seul, ne cherchions rien d'autre que lui; oui, afin que nous ne cherchions pas en lui la splendeur terrestre, voyant que l'ambition charnelle est toujours trop encline à un tel cours. Nous pouvons donc remarquer ces deux choses; premièrement, cet honneur particulier a été donné à la tribu de Juda, qui avait été divinement élue comme la source d'où le salut du monde devait couler; et deuxièmement, que le récit de Moïse n'est en aucun cas honorable pour les personnes dont il parle; de sorte que les Juifs n'ont aucun droit de s'arroger quoi que ce soit à eux-mêmes ou à leurs pères. En attendant, rappelons-nous que le Christ ne tire aucune gloire de ses ancêtres; et même que lui-même n'a pas de gloire dans la chair, mais que son principal et plus illustre triomphe était sur la croix. De plus, afin que nous ne soyons pas offensés des taches avec lesquelles son ascendance a été souillée, sachez que, par sa pureté infinie, ils ont tous été nettoyés; tout comme le soleil, en absorbant toutes les impuretés présentes dans la terre et dans l'air, purge le monde.

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