8. Rendez-vous chez la femme de votre frère . Bien qu’aucune loi n’ait été prescrite à ce jour concernant les mariages des frères, que le frère survivant élève de la semence à celui qui est mort; il n'est cependant pas étonnant que, par le seul instinct de la nature, les hommes aient été enclins à cette voie. Car puisque chaque homme est né pour la conservation de toute la race, si quelqu'un meurt sans enfants, il semble y avoir ici un défaut de la nature. Il était donc considéré comme un acte d'humanité d'acquérir un nom pour les morts, dont il pourrait sembler qu'ils avaient vécu. Or, la seule raison pour laquelle les enfants nés du frère survivant devaient être imputés à celui qui était décédé était qu'il n'y aurait peut-être pas de branche sèche dans la famille; et de cette manière ils ôtèrent le reproche de la stérilité. D'ailleurs, puisque la femme est donnée pour aider l'homme, lorsqu'une femme se marie dans une famille, elle est, dans un certain sens, abandonnée au nom de cette famille. Selon ce raisonnement, Tamar n'était pas tout à fait libre, mais était tenue par la maison de Juda d'une obligation de procréer une semence. Or, bien que cela ne procède d'aucune règle de piété, le Seigneur l'avait pourtant imprimée dans le cœur de l'homme comme un devoir de l'humanité; comme il l'a ensuite commandé aux Juifs dans leur régime. D'où la méchanceté d'Onan, qui enviait à son frère cet honneur et ne lui permettait pas, une fois mort, d'obtenir le titre de père; et cela redonne au déshonneur de toute la famille. Nous voyons que beaucoup accordent leurs propres fils à leurs amis pour adoption: c'était donc un acte de barbarie scandaleux de refuser à son propre frère ce qui est donné même à des étrangers. (139) De plus, il a non seulement raccourci son frère concernant le droit qui lui est dû, mais il a plutôt répandu la semence par terre que d'élever un fils chez Nom.

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