7. Et Joseph est monté . Moïse donne un compte rendu complet de l'enterrement. Ce qu'il raconte concernant le deuil renouvelé de Joseph et de ses frères, ainsi que des Egyptiens, ne doit en aucun cas être établi comme règle entre nous. Car nous savons que puisque notre chair n'a pas d'autonomie gouvernementale, les hommes dépassent généralement les limites à la fois dans le chagrin et dans la joie. Le glamour tumultueux, que les habitants du lieu admiraient, ne peut être excusé. Et bien que Joseph ait eu une bonne fin en vue, quand il a fixé le deuil pour durer sept jours consécutifs, cet excès n'était pas exempt de blâme. Néanmoins, ce n’est pas sans raison que le Seigneur fait ainsi honorablement célébrer ces obsèques: car il est très important qu’une sorte de trophée sublime soit élevé, qui pourrait transmettre à la postérité le souvenir de la foi de Jacob. S'il avait été enterré en privé, et d'une manière ordinaire, sa renommée aurait été bientôt éteinte; mais maintenant, à moins que les hommes ne se aveuglent volontairement, ils ont continuellement devant leurs yeux un exemple noble, qui peut chérir l'espérance de l'héritage promis: ils perçoivent, pour ainsi dire, l'étendard de cette délivrance érigée, qui aura lieu dans la plénitude de temps. C'est pourquoi nous ne sommes pas ici pour considérer l'honneur du défunt autant que le bénéfice des vivants. Même les Égyptiens, ne sachant pas ce qu'ils font, portent une torche devant les Israélites, pour leur apprendre à suivre le cours de leur appel divin: les Cananéens font de même, lorsqu'ils distinguent le lieu par un nouveau nom; car de là il arriva que la connaissance de l'alliance du Seigneur s'épanouit à nouveau. (220)

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