17. Obéissez-leur, etc. Je ne doute pas mais qu'il parle de pasteurs et autres dirigeants de l'Église, car il n'y avait alors pas de magistrats chrétiens; et ce qui suit, car ils veillent sur vos âmes, appartient proprement au gouvernement spirituel. Il commande d'abord l'obéissance et ensuite l'honneur de leur être rendu. (287) Ces deux choses sont nécessairement nécessaires, afin que les gens puissent avoir confiance en leurs pasteurs, et aussi le respect pour eux. Mais il faut en même temps remarquer que l'apôtre ne parle que de ceux qui ont fidèlement rempli leur fonction; car ceux qui n'ont que le titre, non, qui utilisent le titre de pasteurs dans le but de détruire l'Église, ne méritent que peu de respect et encore moins de confiance. Et c'est aussi ce que l'Apôtre expose clairement quand il dit, qu'ils veillaient pour leurs âmes, - un devoir qui n'est pas accompli mais par ceux qui sont fidèles dirigeants, et sont vraiment ce qu’ils sont appelés.

Les papistes sont donc doublement insensés, qui par ces mots confirment la tyrannie de leur propre idole: «L'Esprit nous ordonne de recevoir docilement la doctrine des évêques pieux et fidèles, et d'obéir à leurs sains conseils; il nous invite aussi à les honorer. Mais en quoi cela favorise-t-il les simples singes des évêques? Et pourtant, non seulement tels sont tous ceux qui sont évêques sous la papauté, mais ce sont de cruels meurtriers d'âmes et des loups rapaces. Mais pour passer par une description d'eux, je dirai seulement pour le moment que lorsque nous sommes invités à obéir à nos pasteurs, nous devons soigneusement et sagement découvrir ceux qui sont de vrais et fidèles dirigeants; car si nous rendons cet honneur à tous sans discernement, premièrement, un tort sera fait au bien; et deuxièmement, la raison ajoutée ici, de les honorer parce qu'ils veillent sur les âmes, sera rendue inutile. Afin, par conséquent, que le Pape et ceux qui lui appartiennent puissent tirer un soutien de ce passage, ils doivent tous nécessairement prouver qu'ils sont du nombre de ceux qui veillent à notre salut. Si cela est mis en évidence, il ne sera alors plus question que le fait qu'ils doivent être traités avec respect par tous les pieux. (288)

Car ils regardent, etc. Son sens est que plus le fardeau est lourd, plus ils méritent d'honneur; car plus quelqu'un entreprend de travail pour nous, et plus il encourt de difficultés et de dangers pour nous, plus grandes sont nos obligations envers lui. Et telle est la fonction des évêques, qu'elle implique le plus grand travail et le plus grand danger; si donc nous voulons être reconnaissants, nous ne pouvons guère leur rendre ce qui leur est dû; et surtout, comme ils doivent rendre compte de nous à Dieu, il serait honteux pour nous de ne pas en rendre compte. (289)

Il nous rappelle en outre dans quelle grande préoccupation leur travail peut nous servir, car, si le salut de nos âmes nous est précieux, ils ne devraient en aucun cas être considérés comme inutiles qui veillent à lui. Il nous demande également d'être enseignables et prêts à obéir, que ce que les pasteurs font en conséquence de ce que leur fonction exige, ils peuvent aussi le faire volontiers et joyeusement ; car, s'ils ont l'esprit retenu par le chagrin ou la lassitude, bien qu'ils puissent être sincères et fidèles, ils deviendront néanmoins découragés et insouciants, car la vigueur d'agir échouera en même temps que leur gaieté. C'est pourquoi l'Apôtre déclare qu'il serait non rentable pour le peuple de causer du chagrin et du deuil à leurs pasteurs par leur ingratitude; et il a fait cela, afin de nous faire comprendre que nous ne pouvons pas être gênants ou désobéissants envers nos pasteurs sans risquer notre propre salut.

Comme à peine une personne sur dix considère cela, il est donc évident à quel point la négligence du salut est généralement grande; il n'est pas non plus étonnant qu'il y en ait peu à ce jour qui veillent avec ardeur sur l'Église de Dieu. Car d’ailleurs, il y en a très peu qui sont comme Paul, qui ont la bouche ouverte quand les oreilles du peuple sont fermées, et qui élargissent leur propre cœur quand le cœur du peuple se serre. Le Seigneur punit aussi l'ingratitude qui prévaut partout. Souvenons-nous donc que nous subissons le châtiment de notre propre perversité, chaque fois que les pasteurs se refroidissent dans leur devoir, ou sont moins diligents qu'ils ne devraient l'être.

Les mots peuvent être rendus: «Obéissez à vos dirigeants et soyez soumis»; c'est-à-dire cultiver un esprit obéissant, docile et soumis. Il parle d'abord de ce qu'ils devaient faire - rendre l'obéissance et ensuite de l'esprit avec lequel cette obéissance devait être rendue; ce n'était pas simplement un acte extérieur, mais émanant d'un esprit soumis. L'explication de Schleusner est similaire: «Obéissez à vos dirigeants et obéissez-leur promptement (ou volontairement).» - Ed .

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