16. Mais pour faire le bien, etc. Ici, il indique encore une autre façon d'offrir un sacrifice dû et régulier, car tous les actes et devoirs de l'amour sont autant de sacrifices; et il laisse entendre par là qu'ils étaient insensés et absurdes dans leurs souhaits qui pensaient que quelque chose manquait, sauf s'ils offraient des bêtes à Dieu selon la Loi, puisque Dieu leur a donné de nombreuses et abondantes occasions de se sacrifier. Car s'il ne peut tirer aucun bénéfice de nous, il considère cependant la prière comme un sacrifice, et tant comme le sacrifice principal, qu'elle seule peut occuper la place de tout le reste; et puis, quels que soient les bienfaits que nous accordons aux hommes, il les considère comme faits à lui-même, et les honore du nom de sacrifices. Il semble donc que les éléments de la Loi sont maintenant non seulement superflus, mais qu'ils font du mal, car ils nous éloignent de la bonne manière de sacrifier.

Le sens est que si nous voulons sacrifier à Dieu, nous devons l'invoquer et reconnaître sa bonté par l'action de grâce, et en outre, nous devons faire du bien à nos frères; ce sont les vrais sacrifices que les chrétiens doivent offrir; et quant aux autres sacrifices, il n'y a ni temps ni lieu pour eux.

Car avec de tels sacrifices, Dieu est bien content. Il faut comprendre ici un contraste implicite, - qu'il n'a plus besoin de ces anciens sacrifices qu'il avait prescrits jusqu'à l'abrogation de la Loi.

Mais à cette doctrine est liée une exhortation qui doit puissamment nous inciter à faire preuve de bonté envers nos voisins; car ce n'est pas un honneur commun que Dieu considère les bienfaits que nous accordons aux hommes comme des sacrifices offerts à lui-même, et qu'il orne ainsi nos œuvres, qui ne valent rien, au point de les prononcer comme des choses saintes et sacrées, acceptables pour lui. Quand donc l'amour ne prévaut pas parmi nous, nous volons non seulement aux hommes leur droit, mais Dieu lui-même, qui a par une sentence solennelle se vouer ce qu'il a ordonné de faire aux hommes.

Le mot communiquer a un sens plus large que faire le bien, car il englobe toutes les tâches par lequel les hommes peuvent s'entraider; et c'est une véritable marque ou une preuve d'amour, quand ceux qui sont unis par l'Esprit de Dieu se communiquent les uns aux autres. (286)

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