15. Offrons donc par lui le sacrifice de louange à Dieu, etc. Il revient sur cette doctrine particulière à laquelle il s'était référé, concernant l'abrogation des anciennes cérémonies; et il anticipe une objection qui aurait pu être faite; car, comme les sacrifices étaient attachés comme appendices au tabernacle, lorsque celui-ci fut aboli, il s'ensuit que les sacrifices aussi doivent avoir cessé. Mais l'apôtre nous avait enseigné que, comme le Christ avait souffert sans la porte, nous y sommes également appelés, et que par conséquent le tabernacle doit être abandonné par ceux qui le suivront.

Ici se pose la question de savoir s'il reste des sacrifices pour les chrétiens; car cela aurait été incohérent, car ils avaient été institués dans le but de célébrer le culte de Dieu. L'apôtre rencontre donc en temps voulu cette objection et dit qu'il nous reste une autre sorte de sacrifice, qui ne plaît pas moins à Dieu, même l'offrande des mollets de nos lèvres, comme le dit le prophète Hoses. (285) (Osée 14:2.) Maintenant que le sacrifice de louange n'est pas seulement également agréable à Dieu , mais plus compte que tous ces sacrifices extérieurs sous la Loi, apparaît évident à partir de Psaume 50:1; car Dieu y répudie tout cela comme des choses de rien, et demande que le sacrifice de louange lui soit offert. Nous voyons donc que c’est la plus haute adoration de Dieu, à juste titre préférée à tous les autres exercices, lorsque nous reconnaissons la bonté de Dieu par l’action de grâce; oui, c'est la cérémonie du sacrifice que Dieu nous recommande maintenant. Il n'y a pas encore de doute que sous cette seule partie est incluse toute la prière; car nous ne pouvons le remercier que lorsque nous sommes entendus par lui; et personne n'obtient autre chose que celui qui prie. Il veut dire en un mot que sans animaux bruts, nous avons ce qu'il faut offrir à Dieu, et qu'il est donc adoré à juste titre et réellement par nous.

Mais comme c'était le dessein de l'Apôtre de nous enseigner quelle est la manière légitime d'adorer Dieu sous le Nouveau Testament, ainsi par la manière dont il nous rappelle que Dieu ne peut pas être vraiment invoqué par nous et son nom glorifié, sauf à travers le Christ médiateur; car c'est lui seul qui sanctifie nos lèvres, qui autrement sont impures, pour chanter les louanges de Dieu; et c'est lui qui ouvre la voie à nos prières, qui en somme accomplit l'office de prêtre, se présentant devant Dieu en notre nom.

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