5. Que votre conversation se déroule sans convoitise, etc. Alors qu'il cherche à corriger la convoitise, il nous demande à juste titre et sagement en même temps de nous contenter de nos choses présentes; car c'est le vrai mépris de l'argent, ou du moins une vraie grandeur d'esprit dans l'utilisation juste et modérée de celui-ci, quand nous nous contentons de ce que le Seigneur nous a donné, que ce soit beaucoup ou peu; car il arrive rarement que quelque chose satisfasse un homme avare; mais au contraire ceux qui ne se contentent pas d'une portion modérée, cherchent toujours plus même lorsqu'ils jouissent de la plus grande richesse. C'était une doctrine que Paul avait déclarée, qu'il avait apprise pour savoir abonder et souffrir du besoin. Alors celui qui a fixé des limites à son désir pour accepter résigné son sort, a chassé de son cœur l'amour de l'argent. (278)

Car il a dit, etc. Ici, il cite deux témoignages; le premier est tiré, comme certains le pensent, du Josué 1:5 de Josué, mais je suis plutôt d'avis qu'il s'agit d'une phrase tirée de la doctrine commune des Écritures, comme bien qu'il ait dit: «Le Seigneur promet partout qu'il ne nous manquera jamais.» Il déduit de cette promesse ce qui se trouve dans Psaume 118:6, que nous avons le pouvoir de surmonter la peur lorsque nous nous sentons assurés de l’aide de Dieu. (279)

Ici, en effet, il arrache le mal par les racines mêmes, comme cela est nécessaire lorsque nous cherchons à en libérer l'esprit des hommes. Il est certain que la source de la convoitise est la méfiance; car quiconque a fixé cela dans son cœur, qu'il ne sera jamais abandonné par le Seigneur, ne sera pas immodérément soucieux des choses présentes, car il dépendra de la providence de Dieu. Alors que l’apôtre cherche à nous guérir de la maladie de la convoitise, il attire sagement notre attention sur les promesses de Dieu, dans lesquelles il témoigne qu’il sera toujours présent avec nous. Il en déduit ensuite que tant que nous avons une telle aide, il n'y a pas lieu de craindre. Car de cette manière, il se peut qu'aucun désir dépravé ne nous importunera; car la foi seule est ce qui peut apaiser l'esprit des hommes, dont l'inquiétude sans elle est trop connue.

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