8. Dont il est attesté qu'il vit. Il prend le silence concernant sa mort, comme je l'ai dit, comme une preuve de sa vie. Cela ne serait pas vrai pour les autres, mais pour Melchisédek, cela devrait à juste titre être considéré ainsi, dans la mesure où il était un type de Christ. Car comme on parle ici du royaume spirituel et du sacerdoce du Christ, il n'y a plus de place pour les conjectures humaines; il n'est pas non plus permis pour nous de chercher à savoir quelque chose de plus loin que ce que nous lisons dans les Écritures. Mais nous ne devons pas conclure par là que l'homme qui a rencontré Abraham est encore vivant, comme certains l'ont pensé enfantinement, car cela doit s'appliquer à l'autre personne qu'il représentait, même le Fils de Dieu. Et par ces paroles, l’apôtre avait l’intention de montrer que la dignité du sacerdoce de Melchisédek devait être perpétuelle, tandis que celle des Lévites était temporaire. (116)

C'est pourquoi il raisonne ainsi: ceux à qui la loi attribue la dîme sont des mourants; par lequel il était indiqué que le sacerdoce serait abrogé quelque temps, à mesure que leur vie prenait fin; mais l'Écriture ne fait aucune mention de la mort de Melchisédek, quand elle raconte que la dîme lui a été payée; ainsi l'autorité de son sacerdoce n'est pas limitée dans le temps, mais au contraire on donne une indication de perpétuité. Et cela s'ajoute à cet effet, de peur qu'une loi postérieure, comme d'habitude, ne semble déroger à l'autorité d'une loi antérieure. Car on aurait pu objecter autrement et dire que le droit que Melchisédek possédait autrefois est maintenant nul et nul, parce que Dieu avait introduit une autre loi par Moïse, par laquelle il a transféré le droit aux Lévites. Mais l'apôtre anticipe cette objection en disant que la dîme n'était payée aux Lévites que pour un temps, parce qu'ils ne vivaient pas; mais que Melchisédek, parce qu'il est immortel, conserve jusqu'à la fin ce qui lui a été donné autrefois par Dieu.

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