18. Quel signe nous montrez-vous? Quand, dans une si grande assemblée, aucun homme n'a mis la main sur le Christ, et qu'aucun des marchands de bétail ou des changeurs d'argent ne l'a repoussé par la violence, nous pouvons conclure qu'ils ont tous été stupéfaits étonnement par la main de Dieu. Et, par conséquent, s'ils n'avaient pas été complètement aveuglés, cela aurait été un miracle suffisamment évident, qu'un homme contre une grande multitude, un homme sans armes contre des hommes forts, tous des inconnus contre de si grands dirigeants, tentèrent une si grande réussite. Car puisqu'ils étaient beaucoup plus forts, pourquoi ne se sont-ils pas opposés à lui, mais parce que leurs mains étaient relâchées et - pour ainsi dire - cassées?

Pourtant, ils ont des raisons de poser la question; car il n'appartient pas à tout homme de changer brusquement, si quelque chose est défectueux ou lui déplaît dans le temple de Dieu. Tous sont, en effet, libres de condamner les corruptions; mais si un particulier avançait la main pour les enlever, il sera accusé de témérité. Comme la coutume de vendre dans le temple avait été généralement acceptée, le Christ tenta ce qui était nouveau et inhabituel; et c'est pourquoi ils l'invoquent correctement pour prouver qu'il a été envoyé par Dieu; car ils ont fondé leur argumentation sur ce principe, que dans l'administration publique, il n'est pas licite de faire des changements sans un appel et un commandement incontestables de Dieu. Mais ils se sont trompés sur un autre point, en refusant d'admettre l'appel du Christ, à moins qu'il n'ait accompli un miracle; car ce n'était pas une règle invariable que les prophètes et les autres ministres de Dieu devaient accomplir des miracles; et Dieu ne s'est pas limité à cette nécessité. Ils font donc du mal en établissant une loi à Dieu en exigeant un signe. Quand l'évangéliste dit que les Juifs lui ont demandé , il entend indiscutablement par ce terme la multitude qui se tenait là, et, pour ainsi dire, tout le corps de la Église; comme s'il avait dit que ce n'était pas le discours d'une ou deux personnes, mais du peuple.

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