21. Jésus leur dit à nouveau: La paix soit avec vous. Cette seconde salutation me paraît n'avoir d'autre but que de faire en sorte que le Seigneur reçoive autant d'attention que cela était dû à la grandeur et à l'importance des sujets dont il allait parler.

Comme le Père m'a envoyé. Par ces mots, le Christ, pour ainsi dire, les installe dans le bureau auquel il les avait précédemment nommés. Certes, ils avaient déjà été envoyés dans toute la Judée, mais seulement en tant que hérauts, pour donner l'ordre que le Maître suprême soit entendu, et non en tant qu'apôtres, pour exécuter une charge perpétuelle d'enseignement. Mais maintenant, le Seigneur les ordonne pour être ses ambassadeurs, pour établir son royaume dans le monde. Que nous soyons donc considérés comme une vérité avérée, que les apôtres étaient maintenant, pour la première fois, désignés comme ministres ordinaires de l'Évangile.

Ses paroles reviennent à une déclaration selon laquelle il s’est jusqu'à présent acquitté de la office d’enseignant, et qu’après avoir terminé son cours, il leur confère désormais la même fonction ; car il veut dire que le Père l'a nommé pour être un Enseignant à cette condition, qu'il devrait être employé, pendant un certain temps, à montrer le chemin aux autres, et devrait, après, mettre ces personnes dans sa chambre pour pourvoir à son absence, pour cette raison Paul dit que il en a donné quelques apôtres; certains, évangélistes; certains, pasteurs, pour gouverner l'Église jusqu'à la fin du monde, (Éphésiens 4:11.) Le Christ témoigne donc, d'abord, que, bien que il a occupé une fonction temporaire d'enseignement, mais la prédication de l'Évangile n'est pas pour une courte période, mais sera perpétuelle. Encore une fois, afin que sa doctrine n'ait pas moins d'autorité dans la bouche des apôtres, il leur propose de succéder à cette charge qu'il a reçue de son Père, places les dans sa chambre, et leur confère la même autorité; et il convenait que leur ministère fût ratifié de cette manière, car ils étaient des inconnus et de mauvaise condition. De plus, bien qu'ils aient la plus haute splendeur et dignité, nous savons pourtant que tout ce qui appartient aux hommes ne se rapproche pas de l'excellence de la foi.

Ce n'est donc pas sans raison que le Christ communique à ses apôtres l'autorité qu'il a reçue du Père, afin de déclarer ainsi que la prédication de l'Évangile a été confiée à lui, écrasée par l'autorité humaine, mais par le commandement de Dieu. Mais il ne les substitue pas dans sa chambre, de manière à leur démissionner de la plus haute autorité d'enseignant, que le Père entendait conférer à lui seul. Il continue donc, et continuera éternellement à être, le seul enseignant de l'Église; mais il y a seulement cette différence, qu'il a parlé avec sa bouche tant qu'il a habité sur la terre, mais parle maintenant par les apôtres. La succession ou la substitution, (205) donc, est d'une nature telle qu'elle n'enlève rien au Christ, mais son autorité reste pleine et entière, et son honneur intact ; car ce décret par lequel il nous est enjoint de l'entendre, et non les autres, ne peut être annulé:

Voici mon Fils bien-aimé, en qui je suis bien content; écoutez-le,
(
Matthieu 17:5.)

Bref, le Christ entendait ici orner la doctrine de l'Évangile et non les hommes.

Il faut également remarquer que le seul sujet traité dans ce passage est la prédication de l'Évangile; car le Christ n'envoie pas ses apôtres pour expier les péchés et obtenir la justification, comme il a été envoyé par le Père. En conséquence, il ne fait aucune allusion dans ce passage à quoi que ce soit qui lui soit propre, mais nomme seulement des ministres et des pasteurs pour gouverner l'Église; et à cette condition, que lui seul garde possession de tout le pouvoir, alors qu'ils ne revendiquent rien d'autre que le ministère.

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