27. Ses disciples vinrent et s'étonnèrent. Que les disciples se sont demandés , comme le rapporte l'évangéliste, pourrait provenir de l'une des deux causes; soit qu'ils étaient offensés de la mauvaise condition de la femme, soit qu'ils estimaient que les Juifs étaient pollués, s'ils entraient en conversation avec les Samaritains. Maintenant, bien que ces deux sentiments procèdent d'une vénération pieuse pour leur Maître, ils se trompent en se demandant que ce soit une chose inappropriée, qu'il daigne accorder ainsi grand honneur pour une femme totalement méprisée. Car pourquoi ne se regardent-ils pas plutôt? Ils n'auraient certainement pas trouvé moins de raisons de s'étonner que ceux qui étaient des hommes sans importance, et presque les méchants du peuple, aient été élevés au plus haut rang d'honneur. Et pourtant, il est utile d'observer ce que dit l'évangéliste: qu'ils n'osaient pas poser de question; car leur exemple nous enseigne que, si quelque chose dans les œuvres ou les paroles de Dieu et du Christ est désagréable à nos sentiments, nous ne devons pas nous laisser les rênes pour avoir l'audace de murmurer, mais nous devons préserver un silence modeste, jusqu'à ce que ce qui nous est caché soit révélé du ciel. Le fondement de cette modestie réside dans la crainte de Dieu et dans le respect du Christ.

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