Le Prophète dénonce ici expressément la vengeance sur son propre peuple: car nous avons vu au début de ce livre qu'il appartenait à la ville d'Anathoth. Or, il ressort de ce passage que le saint homme n'avait pas seulement à lutter contre le roi et ses courtisans, et les prêtres, qui étaient à Jérusalem; mais que lorsqu'il se rendit dans un coin pour vivre tranquillement avec son propre peuple, il n'y eut même pas d'ami, mais que tous le persécutèrent comme un ennemi. Nous voyons donc combien la condition du Prophète était misérable; car il n'avait pas de repos, même lorsqu'il cherchait sa retraite et s'enfuyait dans son propre pays. Le fait qu'il n'était pas en sécurité même là, est une preuve pour nous à quel point Dieu l'a exercé et éprouvé à peine pendant les nombreuses années au cours desquelles il a exercé son office prophétique.

Comme les citoyens d'Anathoth avaient gravement péché, il dénonce sur eux une calamité particulière. Il est en effet certain que le Prophète n'a pas été accueilli avec bonté à Jérusalem; non, il y rencontra, comme nous le verrons par la suite, les ennemis les plus cruels: mais quand il espéra un peu de repos et de détente dans son propre pays, il y fut même reçu comme nous le trouvons ici. C'est la raison pour laquelle Dieu lui a ordonné de menacer les citoyens d'Anathoth de destruction. Je ne peux pas terminer le tout aujourd'hui.

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