Nous avons observé dans la dernière conférence la plainte que Dieu a faite contre son peuple, à savoir qu'il avait essayé par tous les moyens de les réconcilier avec lui-même, mais en vain. Mais il y a beaucoup de poids et d'emphase dans ces mots, - qu'en protestant , il a protesté, etc. ; comme s'il se soumettait au jugement d'un tiers; car nous avons coutume de protester contre ceux qui ne se présentent pas avec joie devant le tribunal d'un juge. Dieu prend alors ce chiffre de la pratique courante des hommes, et dit que il a protesté, et cela non seulement une fois, mais à plusieurs reprises. Il ajoute ensuite qu'il avait fait cela non seulement à une époque, mais depuis le moment où leurs pères sont sortis de la servitude jusqu'à ce jour. C'était alors une perversité extrême, quand Dieu cessa de ne pas les appeler à lui-même, et parlait pourtant aux sourds. Mais ce qui suit est encore plus catégorique, - qu'il s'est levé tôt: car prendre cela de façon transitoire comme certains le font, c'est ce que je n'approuve pas. Dieu dit alors qu'il était si soucieux de leur bien-être, qu'il s'est levé tôt pour les appeler. Il ne fait aucun doute que Dieu s'applique ici à lui-même ce qui appartenait proprement à ses prophètes, comme il concède aussi à ses serviteurs ce qui lui appartient justement, et ce qui ne peut s'appliquer aux hommes que par voie de concession.

Mais Dieu exalte ici l'autorité de sa parole, quand il dit qu'il s'est levé tôt; et en même temps il amplifie leur ingratitude, en tant qu'ils l'avaient méprisé, quand ils virent que lui, comme le chef de famille, pourvoyait à leur bien-être. Nous apprenons donc combien Dieu apprécie sa parole; car il témoigne qu'il n'y a aucune différence entre lui et ses serviteurs, dont il emploie les travaux pour enseigner sa ChurJeremiah. Nous apprenons donc aussi à quel point notre méchanceté est inexcusable lorsque nous rejetons Dieu qui nous parle ainsi familièrement. Nous percevons maintenant alors la portée de ce passage. Mais on peut remarquer, en troisième lieu, que le nom de Dieu est en vain prétendu, sauf quand il parle lui-même. Les papistes de ce jour auraient tout ce qu'ils disent, selon leurs propres fantaisies, à recevoir sans aucune contestation; mais Dieu montre en ce lieu qu'il n'est offensé que lorsqu'il est lui-même méprisé; et il déclare en même temps qu'il est tellement lié à ses prophètes, qu'ils n'apportent rien de leurs propres, ni rien d'autre que ce qui provient de lui.

Il ajoute maintenant que ce seul qu'il exigeait de son peuple élu, pour obéir à sa voix La justesse de ce précepte montre à quel point l'impiété du peuple était vilaine et méchante ; et Dieu montre aussi qu'ils n'avaient pas le prétexte d'erreur ou d'ignorance; car le seul moyen de se soustraire était de prétendre qu'ils ne voulaient rien d'autre que rendre à Dieu le culte qui lui était dû; mais la règle qu'il avait prescrite dans sa loi était telle qu'elle ne pouvait pas se tromper. Il s'ensuit donc qu'ils se sont volontairement égarés après des superstitions, car ils étaient suffisamment enseignés dans la loi ce que Dieu approuvait. C'est donc la raison pour laquelle il répète si souvent qu'il n'a demandé aux enfants d'Abraham que de entendre sa voix .

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