Le Prophète dans ce verset exagère le péché de ses ennemis, car non seulement ils étaient féroces contre Dieu, mais ils ont également oublié tout ce qui était humain et ont méchamment attaqué le Prophète lui-même. L'impiété est en effet plus détestable que l'inhumanité, dans la mesure où Dieu est bien au-dessus de tous les mortels; mais l'inhumanité a en elle plus de bases, car elle est, pour ainsi dire, plus grossière et plus évidente. Les impies cachent souvent leur perfidie; mais quand ils viennent agir envers les hommes, alors il apparaît immédiatement ce qu'ils sont. C'est pourquoi le Prophète, ayant fait connaître l'impiété de ses ennemis, ajoute maintenant qu'ils, lorsqu'ils ont été jugés par le jugement des hommes, ont été jugés totalement intolérables, car ils ont rendu une honteuse récompense à un homme innocent qui était séducteur dans l'obtention de leur salut. Nous comprenons maintenant la signification du Prophète.

S'il arrive souvent que le mal soit rendu pour le bien, et que l'ingratitude soit un vice commun, la nature elle-même déteste l'ingratitude: c'est pourquoi on a dit qu'il n'y a pas de loi contre les ingrats, parce que l'ingratitude semble une chose monstrueuse. Comme alors la nature dicte que le mérite mérite une récompense, et cela devrait être un principe fixe dans le cœur de tous, le prophète raisonne selon le bon sens et le jugement de toute l'humanité.

Le mal , dit-il, sera-t-il rendu pour de bon? car ils ont creusé une fosse pour mon âme? (207) et pourtant j'ai prié pour eux, et j'ai essayé de détourner la colère de Dieu. Puisque je me suis mis humblement à prier pour leur salut, quelle est leur sauvagerie et leur inhumanité à me persécuter? Mais, voyant qu'il était vain de parler aux sourds, il fait à nouveau appel à Dieu comme témoin de son intégrité; Souvenez-vous , dit-il, que je me suis tenu devant votre visage pour parler en leur nom ; comme s'il avait dit: «Même si la malignité empêche les hommes de reconnaître ce que je suis, et comment je me suis conduit envers eux, Dieu sera pour moi un témoin suffisant, et je serai satisfait de son jugement. Il suit alors -

Le mal n'est-il pas rendu pour le bien?
Car ils ont creusé une fosse pour mon âme.

Ou ainsi, -

Le mal doit-il être rendu pour le bien? -
Car ils ont creusé une fosse pour moi.

Ainsi devrait-on rendre «l'âme» ici et dans de nombreux autres endroits. Il y a ici une allusion à la pratique de creuser des fosses pour capturer des bêtes sauvages. - Éd.

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