Les juifs et les chrétiens pervertissent ce passage, car ils l'appliquent au temps du Messie; et quand ils sont à peine d'accord sur aucune autre partie de l'Écriture, ils sont merveilleusement unis ici; mais, comme je l'ai dit, ils s'écartent très loin de la véritable signification du Prophète.

Ils considèrent tous cela comme une prophétie se référant au temps du Messie; mais si quelqu'un voyait sagement tout le contexte, il conviendrait volontiers avec moi que le Prophète inclut ici la somme de la doctrine que le peuple avait précédemment entendue de sa bouche. Dans la première clause, il montre qu’il avait parlé de la vengeance de Dieu, qui reposait sur le peuple. Mais c'est brièvement que cette clause touche à ce point, parce que le but était principalement de soulager le chagrin des personnes affligées; car la raison doit toujours être gardée à l'esprit pourquoi le prophète avait reçu l'ordre de s'engager à écrire la substance de ce qu'il avait enseigné, qui était de fournir un certain réconfort aux exilés, quand ils avaient découvert par expérience qu'ils avaient été extrêmement pervers, n'ayant depuis si longtemps jamais changé ni tourné vers la repentance. Le Prophète avait auparavant parlé en général des vices du peuple, et à plusieurs reprises condamné leur obstination, et également souligné le châtiment douloureux et terrible qui les attendait. Le Prophète avait alors, dans de nombreux discours, réprimandé le peuple, et avait reçu l'ordre de répéter quotidiennement la même chose, mais pas pour lui-même, ni principalement pour ceux de son âge ou des anciens. Mais après que Dieu eut détruit le Temple et la ville, son but était de soutenir leurs esprits en détresse, qui devaient autrement être submergés de désespoir. C'est donc la raison pour laquelle le Prophète ne touche ici que légèrement à la vengeance qui attendait le peuple. Il y a cependant, comme nous le verrons, une grande force dans cette brièveté; mais il est beaucoup plus plein quant à la seconde partie, et à cette fin, afin que le peuple ne succombe pas sous ses calamités, mais espère au milieu de la mort, et commence même à espérer en subissant le châtiment qu'il mérite.

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