Ce verset montre que Jérémie n'était pas dépourvu de sentiments humains, car lui, comme les autres hommes, redoutait la mort. Mais pourtant, il pouvait tellement se contrôler, qu'aucune peur ne le poussa à se détourner de son devoir. La peur ne le décourageait donc pas, car l'audace que nous avons remarquée était une preuve manifeste de sa constance. Le Prophète a donc surmonté, quant à son œuvre, toute inquiétude et la peur de la mort; et pourtant il n'a pas négligé sa vie, mais a cherché, autant qu'il pouvait, la délivrance de ses maux. Il a demandé un soulagement au roi. Nous voyons donc que les prophètes n'étaient pas des bûches de bois, ni des cœurs de fer; mais, quoique soumis aux sentiments humains, ils s'élevaient pourtant à un courage invincible quant à leur travail, afin de remplir leur fonction.

Quant aux mots, Que ma prière tombe devant toi, ils signifient une humble supplication; c'est un mode d'expression dérivé, comme nous l'avons vu, de ce qu'ont fait les hommes en se prosternant dans la prière, et qui est transféré ici de Dieu aux mortels. Le Prophète a alors humblement demandé qu'il ne soit pas jeté à nouveau dans cette horrible prison où il avait été enfermé - et pourquoi? qu'il pourrait ne pas mourir Nous voyons qu'il a évité la mort, car c'était naturel; et pourtant il était prêt à mourir, chaque fois que nécessaire, plutôt que de se détourner le moins du monde de l'accomplissement du devoir que Dieu lui imposait.

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