Une question peut être soulevée ici: Dieu a-t-il de nouveau demandé à son prophète de répéter ce qu'il avait si souvent dit en vain? À cela, nous ne pouvons rien dire de certain, si ce n'est qu'il est probable que le Prophète n'ouvre pas la bouche sans être guidé par le Saint-Esprit. Car bien qu'il n'ait reçu aucun commandement nouveau, pourtant l'Esprit de Dieu l'a influencé et a gouverné sa langue aussi bien que son cœur. Nous allons en effet bientôt découvrir que ce qui était proche lui avait été révélé; pas ce qu'il avait avant, mais cela a été ajouté comme une nouvelle confirmation de l'ancienne doctrine. Mais ce n'est qu'une conjecture probable; que chacun se prononce alors sur la question.

Pour qu'il puisse maintenant gagner du crédit à sa réponse, il l'a précédée en disant qu'il ne parlait que de la bouche de Dieu. Il avait souvent déclaré cela, ayant témoigné que ce qu'il avait dit lui avait été révélé par Dieu. Mais on ne sait pas maintenant s'il avait été invité à répéter les mêmes choses; bien qu’il soit certain qu’il n’a pas fait un mauvais usage du nom de Dieu, il n’a pas non plus, sans autorité, affirmé que c’était la parole de Dieu. L'Esprit était donc, comme je l'ai dit, son guide et son dirigeant, bien que nous puissions admettre qu'il n'a reçu aucun commandement divin.

Il appelle Dieu, le Dieu des armées et le Dieu d'Israël. Par le premier titre il dénote l'omnipotence de Dieu; et par le second, l'alliance qu'il avait conclue avec les Juifs. Il a ensuite exposé la puissance incommensurable de Dieu, afin de faire craindre Sédécias; car les hypocrites, bien qu’ils soient contraints de redouter le nom de Dieu, s’endurcissent ensuite en quelque sorte: il faut donc les réveiller, comme le Prophète l’a fait ici. Il a ensuite touché à l'impiété de Sédécias; car non seulement il se déclara être l’un des élus de Dieu, mais il était aussi le roi et le chef; il a régné sur l'héritage du Seigneur. Et pourtant, il ne croyait à aucune des prophéties. Il y a donc une réprobation implicite, lorsque le Prophète dit, le Dieu d'Israël

Une atténuation de la punition est ajoutée, à condition que Sédécias mette volontairement son cou sous le joug. Et ce n'était pas une miséricorde commune de Dieu, qu'il puisse encore échapper à un châtiment extrême; car il était indigne d'être regardé par Dieu, car pendant quelques années il n'avait pas assisté à ce qu'il avait entendu de la bouche de Jérémie, qu'il devait se livrer lui-même, son peuple et la ville aux Chaldéens. il avait refusé, non, il avait été réfractaire et obstiné contre Dieu. Nous voyons donc qu'il n'était digne d'aucun allégement; et pourtant Dieu était encore prêt à lui pardonner, quant à sa vie, pourvu qu'il passât de lui-même aux Chal-doyens. Et ainsi il fut rendu plus inexcusable, dans la mesure où lorsqu'il apprit que Dieu serait propice s'il se soumettait au châtiment dû, il refusait toujours d'obéir, comme nous le verrons plus tard. Et ainsi nous voyons que Jérémie n'avait pas dit sans raison: «Si je te donne un conseil, tu ne m'entendras ni ne m'obéiras; » car l'événement l'a prouvé. C'est une chose. Puis il a dit: Tu vivras; et en premier lieu, dit-il, Ton âme vivra; et ensuite, Cette ville ne sera pas brûlée, et tu vivras; et il a répété les mots, Tu vivras, toi et ta maison Suit maintenant la menace -

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