Le Prophète montre ici que, sauf si la méchanceté intestinale était survenue, la condition du peuple aurait été supportable jusqu'à ce que le temps de l'exil se soit écoulé. Dieu avait prédéfini, comme cela a déjà été dit, soixante-dix ans. Nabuchodonosor avait déjà tellement retiré la fleur du peuple, qu'il en restait encore quelques habitants, que la terre ne serait peut-être pas entièrement nue et abandonnée. Car outre les pauvres restés, il nous a déjà dit que des chefs étaient venus avec leurs troupes. Il ajoute maintenant que tous les Juifs, qui avaient fui vers les nations voisines, sont venus à Guéda-liah; certains s'étaient réfugiés parmi les Ammonites, et certains parmi les Moabites; ceux-ci sont venus et ont habité dans le pays. Alors Dieu a modéré ainsi la rigueur de sa vengeance, de sorte que quelques restes ont continué en Judée jusqu'à la restauration de tout le peuple. Mais la perversité de ceux qui avaient auparavant méprisé sa faveur est en revanche la plus clairement indiquée. Dieu a sans doute voulu rendre manifeste leur extrême méchanceté; car ils ont non seulement méprisé la bonté du roi Nebucadnetsar, mais se sont précipités tête baissée vers leur propre ruine; car leur fureur et leur folie les ont amenés à tuer leur propre chef, et ainsi tout a été jeté dans la confusion, car cela aurait pu provoquer l'indignation du conquérant à effacer le nom même du peuple en tuant les captifs ainsi que ceux qui avait été laissé dans le pays. Faire remarquer ceci était le but du Prophète dans cette partie du chapitre.

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