Maintenant, il dit que quand il eut fini de parler à tout le peuple, comme Dieu l'avait ordonné, alors Jean le fils de Kareah et Azariah le fils d'Hoshaiah, étant le premier d'entre eux, a parlé contre lui. Quant à Azariah, nous ne pouvons pas savoir avec certitude ce qu'il était. Mais nous avons ici en Jean le fils de Kareah un exemple qui mérite d'être remarqué. Nous avons vu qu'il était un homme audacieux, sage et prudent, et aussi d'un esprit droit. En bref, quand nous considérons ce que le Prophète a dit auparavant de lui, nous ne pouvons que penser qu'il était par nature un homme héroïque; non, quand il est comparé à Guedalia, qui, en même temps, était un homme excellent, et que le prophète a paré de grandes éloges, il l'a pourtant surpassé de loin. Guedalia, en effet, avait un tempérament bienveillant, il était courageux dans la protection du peuple, c'était un homme intègre; et, en outre, il était un père pour le peuple, et se conduisait ainsi quand les choses étaient dans un état désespéré, que, au-delà de l'attente de tous, il rassembla le reste du peuple; et nous avons également vu que par ses efforts, le Prophète avait été délivré de la mort instantanée. Mais Jean, le fils de Kareah, lui avait été une aide remarquable, étant venu à lui de son propre chef et lui offrant son aide; et en outre, il l'a averti fidèlement et prudemment de se méfier de la perfidie de cet homme sans principes, par qui il a été tué par la suite. Gedaliah est tombé par une crédulité extrême. John, alors, le fils de Kareah, avait une plus grande apparence d'excellence que Gedaliah avait montré. Mais que déclare maintenant l'Esprit de Dieu concernant lui et ses associés? On dit qu'ils ont été fiers et obstinés. Nous voyons donc que certains hommes excellent dans la grandeur d'esprit et sont encore d'une disposition réfractaire; et c’est pour la plupart le cas dans un état de choses perturbé. Pour certains sortent merveilleusement courageux; mais quand les choses ne correspondent pas à leurs désirs, ils deviennent féroces et se rebellent contre Dieu et les hommes, et d'ailleurs, ils ne supporteront jamais d'être soumis. Tel était donc Jean, le fils de Kareah: à un moment donné, il manifesta une vertu extraordinaire, mais enfin il apparut ce qu'il était vraiment.

Le Prophète, avec l'autorité d'un juge, déclare que lui et ses associés étaient orgueilleux : puis Azariah le fils d'Hoshaiah, et Jean, le fils de Kareah, et tous les hommes orgueilleux, ont dit: Tu dis un mensonge. C'était extrêmement insolent et reprochant; car ils avaient récemment témoigné qu'ils considéraient Jérémie comme le fidèle serviteur de Dieu et qu'ils recevraient tout ce qu'il pourrait apporter comme le véritable oracle de Dieu; mais maintenant ils l'accusent de mensonge! quelle était cette présomption! Mais il apparaît de là combien profonds et variés, et combien tortueux sont les recoins qui sont dans le cœur des hommes; car à un moment ils annoncent des paroles honnêtes, et ensuite ils ne prononcent rien d'autre que de la virulence. Ainsi, de la même bouche, pour ainsi dire, presque au même moment, sort ce qui est doux; et ce qui est amer.

Apprenons donc que le cœur de l'homme est plein de toutes sortes de tromperies, jusqu'à ce qu'il soit purifié par l'Esprit de Dieu. On voit aussi, quand une fois que l'impiété se résorbe, à quels extrêmes elle va aller; car ces hommes n'étaient pas seulement insolents et reproches envers Jérémie, mais aussi envers Dieu lui-même. Et ils ne firent plus des évasions comme auparavant, ni soulevèrent d'objections; mais ils ont ouvertement déliré contre le Prophète. Ainsi l'hypocrisie a bien pour un temps ses couvertures, mais quand les impies sont poussés par Dieu, alors ils n'observent aucune limite: Tu parles de ce qui est faux

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