Ils rejettent ensuite la faute sur Baruch, qui avait été le fidèle serviteur du Prophète. Comme ils ne pouvaient trouver aucune raison pour laquelle Jérémie devait parler faussement, ils tournèrent leur fureur contre Baruch. Ils n’ont pas épargné Jérémie pour l’honneur, mais comme ils n’avaient aucune raison de dire du mal de lui, ils ont rejeté la faute sur Baruch, qui était pourtant aussi innocent que Jérémie. Baruch, ils ont dit, t'excite contre nous Jérémie avait-il ainsi prophétisé sous l'influence d'un autre , pourtant son crime aurait pu être au moins atténué. Maintenant ils disaient qu'il était mensonger, et n'apportait que des impositions; mais les impies ne regardent pas ce qu'ils disent, car le diable les pousse sur la tête la première. Et ils accusèrent Baruc d'un crime très grognon, qu'il voulait les trahir aux Chaldéens, puis les exposer au massacre et les délivrer afin qu'ils fussent chassés en exil. Tout cela aurait été la plus grande cruauté. Mais alors si nous considérons quel genre d'homme Baruch avait été, et combien il s'était conduit innocemment, comment il avait mis sa vie en danger en défendant le vrai culte de Dieu et la doctrine prophétique, il y avait sûrement aucune raison de le charger d'un si grand reproche.

Mais nous voyons que les serviteurs de Dieu ont toujours été exposés à des reproches extrêmes, même lorsqu'ils ont fait preuve de la plus grande intégrité. Si donc, en ce jour, nous entendons parler de mauvais rapports, après avoir travaillé à agir honnêtement, cela ne doit pas nous paraître difficile ou nouveau de les supporter avec patience. Nous devons, en effet, faire ce que nous pouvons pour arrêter la bouche des malveillants et des méchants; nous ne devons pas non plus donner l'occasion, comme Paul nous le recommande, aux méchants. Mais quand nous avons fait notre devoir fidèlement, si encore les chiens aboient après nous, si nous sommes chargés de nombreux reproches et crimes, apprenons patiemment à les endurer. Cela doit donc être fait par nous, puisque nous voyons que Baruch était accusé d'extrême perfidie et de cruauté.

Qu'avait maintenant Baruch à voir avec les Chaldéens? Avait-il fui vers eux? A-t-il hâte de gagner en influence? ou pour se procurer faveur? Il n'y avait rien de tel; il suivait toujours Jérémie partout où il allait. Jérémie avait en effet obtenu une faveur; mais cela devait être attribué à la bonté gratuite de Dieu. Baruch avait donc obtenu la permission des Chaldéens pour rester avec le Prophète; car la condition des deux était la même. Mais pourtant il n'avait pas suivi les Chaldéens, quand son option lui avait été donnée. Car lorsque les Chaldéens offrirent la tranquillité et le repos à Jérémie, Baruch aurait pu aussi se rendre dans ce pays fertile; mais il a choisi de rester dans le pays. Nous voyons donc qu'il s'était éloigné de lui-même tout soupçon, et pourtant il ne pouvait pas arrêter la bouche des malveillants, mais ils calomniaient et. le calomnia. Sachons donc que les serviteurs de Dieu prouvent leur fermeté et leur constance, lorsqu'ils sont assaillis de tous côtés par les calomnies des hommes, et pourtant satisfaits du témoignage de leur propre conscience, et poursuivent leur chemin, et attendent avec impatience le le jugement de Dieu, et ne vous souciez pas de ce que les hommes pensent ou disent, pourvu que Dieu les approuve et qu'il soit leur juge dans le ciel.

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