Le Prophète, sans aucun doute, souhaitait rappeler aux Juifs que ce ne serait qu’un prélude lorsque Gaza serait pillée, et qu’un châtiment bien plus grave était imminent pour cette nation impie, qui avait fait tant de torts au peuple de Dieu. Car si Gaza n’avait subi que cette perte, les Juifs se seraient peut-être plaints de leur sort, car ces hommes impies qui avaient agi si méchamment et provoqué de tant de façons la vengeance de Dieu, avaient légèrement souffert. Ils auraient alors pu objecter et dire: «Qu'est-ce que cela peut signifier? Dieu a en effet légèrement frappé Gaza; mais nous rachèterions ainsi volontiers nos vies: comme ceux qui veulent éviter le naufrage jettent leurs biens à la mer, et tout ce qu'ils peuvent avoir de précieux; ainsi nous, si seulement la vie nous est donnée, sommes prêts à nous séparer de tous nos biens. Les Juifs auraient alors pu déplorer leur sort. D'où le prophète dit que quelque chose de plus grave attendait cette ville.

«Quand vous voyez Gaza pillée», dit-il, "pensez non que ce soit le dernier jugement de Dieu; car voici, les eaux monteront du nord, c'est-à-dire que les Chaldéens achèveront le travail d'exécution de la vengeance de Dieu; les Egyptiens ne pilleront que la richesse de la ville, qui sera supportable; mais enfin les Chaldéens en viendront à exercer une cruauté illimitée, et ils seront comme un déluge, et submergeront Gaza, afin de la détruire complètement. Nous voyons maintenant ce que le Prophète voulait dire: il y a une comparaison implicite entre le pillage effectué par les Égyptiens et la ruine finale apportée par les Chaldéens.

Le montant ou ascendant des eaux est évidemment une expression métaphorique. Il ajoute qu'ils seraient un torrent débordant, c'est-à-dire que les eaux seraient comme une rivière inondée; et ils inonderont la terre. Il parle du pays des Philistins, où se trouvait cette ville. Ils inonderont, dit-il, la terre et sa plénitude La plénitude est prise en hébreu pour opulence ou richesse; les arbres, le maïs et les animaux sont appelés la plénitude de la terre; car lorsque la terre ne produit ni blé ni fruits, lorsqu'elle n'élève pas d'animaux, elle est réputée nue et vide. Comme alors Dieu habille la terre de tels ornements, la terre est dite pleine, quand elle regorge de ces productions dont Dieu l'enrichit. il parle ensuite des hommes, la ville, dit-il; il ne parle pas maintenant de la ville de Gaza, mais de tout le pays; alors le nombre singulier doit être pris ici pour le pluriel. Enfin, il dit: Cry les hommes, et hurleront tous les habitants du pays Le nombre des verbes est ici changé, mais il n'y a pas d'ambiguïté dans le sens. Et par ces mots, le Prophète laisse entendre qu'un châtiment le plus grave serait infligé aux Philistins, de sorte qu'ils ne pleurent pas seulement de douleur, mais même hurlent. Ça suit, -

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