Ici, Dieu lui-même parle et déclare qu'il serait l'auteur de la destruction dont Jérémie a prophétisé. Et il emploie la similitude du feu, parce qu'il n'y a rien de plus violent ou de plus terrible que de brûler; car nous savons que les plus grandes villes sont bientôt consumées et réduites en cendres lorsque le feu commence à brûler. Dieu compare alors la destruction de la ville à l'incendie, bien qu'aucun feu n'ait été appliqué pour détruire les murs et les palais du roi; mais le Prophète entend par cette métaphore que telle serait la destruction de la ville, comme si elle était consumée par le feu. Il rappelle en même temps aux fidèles le jugement de Dieu, afin qu’ils sachent que tout ce qui est arrivé aux Syriens venait de sa main; parce que de telles calamités n'auraient servi que peu, si ce n'est que cette doctrine a également été ajoutée, que de justes punitions sont infligées par Dieu à la méchanceté des hommes.

Mais quand il parle des palais de Ben-hadad , il souligne brièvement la raison pour laquelle Dieu traiterait si sévèrement les Syriens. Nous avons déjà dit qu’ils avaient toujours été hostiles au peuple élu de Dieu. Ils ont d'abord essayé de renverser le royaume d'Israël; ensuite ils se sont confédérés avec les rois d'Israël, mais c'était dans le but de renverser le royaume de Juda; et beaucoup étaient les confédérations à cette fin. Mais Ben-Hadad, comme nous l'avons lu dans le premier livre des Rois, a gravement affligé les Israélites. Nous apprenons en effet de l'histoire de ces temps, qu'il y avait beaucoup de rois de Syrie qui portaient ce nom, car c'était un nom commun, comme les rois d'Egypte étaient appelés Pharaons; et d'autres rois ont également pris un nom populaire, comme les empereurs de Rome se sont appelés Césars. Mais nous lisons que le dernier Ben-hadad était le fils de Hazaël, qui était aussi le roi de Syrie; et comme je l'ai dit, ce n'était pas un nom privé. Depuis, alors, l'histoire sacrée montre clairement qu'il y en avait beaucoup qui s'appelaient Ben-Hadad, le Prophète, je n'en doute pas, se réfère au premier qui a commencé à déranger et à harceler les Israélites. Il indique ensuite la cause pour laquelle Dieu avait décidé de détruire Damas, car il avait dans sa patience supporté pendant longtemps avec les Syriens. Mais quand il a vu qu'ils ne se repentaient pas, mais au contraire ajoutaient des péchés aux péchés, montant enfin son tribunal, il dit que le feu qu'il ferait s'appliquaient aux murs de Damas, consommerait aussi les palais de Ben-hadad, c'est-à-dire les palais d'où tant de maux s'étaient produits, et tant de cruauté, par lesquels la misérable Église avait été affligée. Tel est le sens. Il suit maintenant, -

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