Il dit maintenant la même chose des enfants d'Ammon, comme il l'a dit auparavant des Moabites, qu'il leur restait encore un peu d'espoir, car Dieu ferait enfin miséricorde à cette nation. Mais, comme nous l'avons dit, ces promesses n'étaient que fortuites, parce que Dieu n'avait choisi qu'un seul peuple pour être leur Père; et les enfants d'Abraham doivent être considérés comme distincts de toutes les autres nations. Mais bien que Dieu ait construit, pour ainsi dire, un mur pour séparer son peuple des étrangers, c'était pourtant sa volonté de donner quelques préludes de sa faveur et de l'appel des païens. Le prophète avait donc ici un regard sur le royaume du Christ. La promesse, sans doute, s'étendit jusqu'à sa venue; car il parle de l'appel des Gentils, que Dieu a différé jusqu'à ce qu'il manifeste son propre Fils au monde. Il en va de même alors, comme si le Prophète avait dit, que la miséricorde de Dieu serait enfin montrée aux Ammonites en commun avec les autres; c'est-à-dire, lorsque Dieu rassemblerait son Église du monde entier et unirait en un seul corps ceux qui étaient auparavant dispersés. Il n'y a pas non plus de doute que le Prophète, parlant des enfants d'Ammon, avait l'intention de montrer ce qui devait se manifester dans toutes les parties du monde. Et il en est ainsi que sur notre appel est fondé notre salut, car nous voyons que l'Évangile n'a pas été, sans un dessein, proclamé au monde; mais comme Dieu avait déterminé et réglé cela depuis le début, nous voyons ainsi que Jérémie était un héraut de notre adoption. Telle est donc la signification de ce qui est dit. Il passe ensuite aux enfants d'Edom. Mais je ne peux pas maintenant aller plus loin.

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