Ces paroles auraient pu être adressées aux Mèdes aussi bien qu'aux Babyloniens. Si ce dernier sens est approuvé, c'est-à-dire que le Prophète s'adresse aux Babyloniens, les mots sont une raillerie, comme s'il avait dit, qu'ils ne devaient en aucun cas dépenser leurs travaux à préparer leurs armées, car Dieu serait plus fort qu'eux. , et que les Mèdes continueraient la guerre sous sa bannière et son autorité. Ce que j'ai également déclaré ne serait pas non plus inadapté, c'est-à-dire que le Prophète exhorte les Mèdes à se préparer et à mettre leurs armes, afin qu'ils puissent combattre courageusement les Babyloniens. (85)

Il ajoute maintenant la chose principale, - que les rois des Mèdes viendraient contre Babylone, parce qu'ils avaient été appelés d'en haut; et il mentionne le mot esprit, pour qu'il puisse exprimer plus pleinement que les esprits des hommes sont gouvernés et tournés par la puissance secrète de Dieu, et aussi que quel que soit le pouvoir ou l'audace se trouve en eux, procède entièrement de Dieu; comme s'il avait dit, que Dieu préparerait ainsi les Mèdes et les Perses, qu'il renforcerait non seulement leurs bras, leurs mains et leurs pieds pour la guerre, mais qu'il les conduirait aussi et passerait outre leurs passions - qu'il le ferait, bref, faites tourner leur esprit ici et là, selon sa volonté. Il ne parle plus maintenant du vent, comme auparavant; il ne désigne pas non plus les ennemis en général, mais nomme expressément les Mèdes. Car si Cyaxarès, ou Darius, comme il est appelé par Daniel, n'était pas un homme très prudent, ni habile à la guerre, cependant, comme il était plus élevé en dignité, le Prophète mentionne ici les Mèdes plutôt que les Perses. Cyrus excellait dans la célérité et était aussi un homme d'une méfiance, d'une activité et d'une audace singulières: mais comme il n'était en aucun cas riche et régnait sur une nation rustique, et que les limites de son royaume étaient confinées, le Prophète parle ici à juste titre de les Mèdes seulement, dont la puissance dépassait de loin celle des Perses.

Mais nous apprenons de là que Jérémie ne parlait pas en homme, mais était l'instrument de l'Esprit; car c'était un sceau indubitable à sa prophétie, qu'il prédit un événement bien avant la guerre. Cyrus n'était pas encore né, qui était le chef de cette guerre; Darius n'était pas encore né; soixante-dix ans se sont écoulés depuis le moment où le prophète a parlé de la prise de Babylone. On voit alors que ce passage est une preuve certaine de sa fidélité et de son autorité.

Il ajoute ensuite que la pensée de Dieu concernant Babylone était de la détruire Il parle toujours après le manière des hommes, et en même temps évite une objection qui aurait pu déranger les esprits faibles, parce que Babylone est non seulement restée en sécurité pendant longtemps, mais a également reçu une augmentation de puissance et de dignité. L'esprit des pieux pouvait alors s'abattre, alors qu'il ne semblait y avoir aucun accomplissement de cette prophétie. Par conséquent, le Prophète attire l'attention sur la pensée de Dieu, comme s'il avait dit, que bien que Dieu n'ait pas immédiatement mis la main, si, c'était encore assez pour les fidèles pour savoir ce qu'il avait décrété. bref, le Prophète leur a rappelé qu’ils devaient acquiescer au décret de Dieu, bien que son œuvre fût encore cachée.

Et il confirme à nouveau aux Juifs, en ajoutant, que ce serait sa vengeance, même celle de Dieu, car il n'a pas ignoré sa Temple. Par ces mots, il laisse entendre que le culte, selon la loi, plaisait à Dieu, parce que les Juifs sont devenus un peuple distinct des nations païennes, lorsque la règle de la religion leur a été prescrite. Alors le Prophète laisse entendre que, bien que toute sorte de religion plaise aux hommes, il n'en reste qu'une qui est approuvée par Dieu, même celle qu'il a lui-même commandée. Le cas étant ainsi, nous pouvons conclure, que Dieu ne peut pas supporter longtemps son adoration pour être ridiculisé. Car nous savons à quel point les Chaldéens ont parlé du Temple avec mépris et fierté, de sorte qu'ils ont non seulement proféré des blasphèmes, mais ont également entassé tous les reproches auxquels ils pouvaient penser sur le Temple. Puisque cette religion a été fondée sur la parole de Dieu, il s’ensuit qu’elle ne pouvait pas être mais qu’il devait enfin se lever et justifier les torts que lui avaient fait les Chaldéens. Nous percevons maintenant la signification du Prophète, quand il dit, que ce serait la vengeance de Dieu; et il ajoute, parce que Dieu vengera son temple. Il confirme les Juifs, quand il déclare que Dieu serait le défenseur de son propre culte; et lui, en même temps, montre que le culte selon la loi, qui avait été enseigné par Moïse, était le seul culte au monde que Dieu approuva. Il suit ensuite, -

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